Le SRA en quête d'un exploit à Vannes

Samedi soir (19h30), le leader Rodez se déplace chez l’un des ogres de sa poule, son dauphin Vannes. Un match test estime l'entraîneur des lignes arrière du Stade Rodez Aveyron, Jérôme Broseta. 

Comment sentez-vous le groupe tant mentalement que physiquement avant le match à Vannes ?

Pas si mal que cela. Mentalement, l’équation est simple: on est tout en haut et on veut y rester le plus longtemps possible. À Vannes, on souhaite surtout être à la hauteur de l’événement. Ce sera un très bon test pour nous.

Après trois matches éreintants et avec pas moins de 12 heures de bus dans les jambes, n’avez-vous pas peur d’un certain relâchement des joueurs ?

Le voyage pèsera dans les jambes, c’est sûr. Après, je ne pense pas que le groupe ait envie de lâcher. Certes, on avait un objectif de trois succès lors de nos quatre premiers matches, il est déjà rempli mais l’appétit vient en mangeant. Gagner à Vannes serait un exploit. On peut perdre mais on ne veut surtout pas être déçu dans le contenu.

Malgré le succès (21-15), vous n’étiez pas content du contenu la semaine passée à Saint-Sulpice-sur-Lèze. Qu’attendez-vous de plus cette fois-ci ?

Saint-Sulpice, c’était un traquenard. Et on n’est pas tombé dedans alors que cela aurait certainement été le cas les saisons précédentes. Donc, c’est déjà bien surtout avec un arbitrage gravissime comme on a eu. Et si personne ne retiendra la rencontre à la fin de la saison, comptablement ça vaudra cher. Maintenant, il manque encore un peu de vie et d’enthousiasme dans nos rangs.

Certes, on a un discours très carré et la concurrence en place cette saison peut avoir un effet négatif sur les joueurs qui ne veulent surtout pas faire d’erreurs mais j’attends de voir davantage d’initiatives. Ça viendra et on ne va pas faire les fines bouches: la saison passée, nous n’avions pas gagné un match à la même époque et on est largement en avance sur la façon dont on joue. On n’est pas si mal que cela.

Comment jugez-vous le rendement des lignes arrière ?  

Comme le groupe, c’est perfectible mais il faut laisser le temps au temps. Les garçons ont encore un peu de mal à se lâcher mais cela va venir.

Rodez sera désormais attendu partout. L’équipe a-t-elle les épaules assez larges pour assumer ce nouveau statut ?

Bien sûr! De toutes les manières, ça ne change rien. Car être en haut de classement, c’est compliqué mais être dans le bas également. Et je préfère travailler dans la sérénité comme en ce moment qu’avec la pression de la survie à chaque fois. Et comme on dit, il vaut mieux être craint que pas respecté.