La fine fleur de l’élevage au 9e Festibœuf de Naucelle

Il y en avait des culs à pincer samedi, du côté du foirail de Naucelle. Et pas des moindre. Aubracs, charolaises, croisées, limousines, blondes d’Aquitaine: au total, pas moins de 230 bêtes de concours, bien en chair, étaient alignées, croupe la première, pour se faire tâter le haut des jarrets. Et ils s’en sont donné à cœur joie les acheteurs venus en nombre de la France entière pour prendre part à la 9e édition du Festibœuf. Destinée à promouvoir l’élevage aveyronnais (mais pas seulement) et mettre en valeur tout le savoir-faire qui l’entoure, cette fête de l’élevage bovin attire également de nombreux amateurs venus en voisins. Mais aussi des curieux attirés par le folklore et la tradition de cette manifestation qui est également très importante en termes d’économie, puisque dans le Ségala le secteur de l’élevage représente tout de même un emploi sur quatre.

Des bêtes exceptionnelles

C’est certainement l’une des raisons qui pousse tout le Ségala à se mobiliser pour faire du Festibœuf un événement à même d’attirer des centaines de visiteurs sur deux jours. Et alors que la journée de samedi a pris un accent essentiellement professionnel, celle de dimanche devrait être un brin plus festive et ouverte à de multiples animations. Parmi les 230 bêtes (10% de plus que l’an dernier) qui ont été présentées au jury, trois (magnifiques) sont sorties du lot. Elles ont été mises aux enchères en début d’après-midi avec une mise à prix fixée à 7 le kilo. Et les acheteurs avaient obligation de renchérir de 0,20 minimum. Sans trop avoir été disputée la première vache est partie à 8,60/kg. C’est un boucher ruthénois qui en a fait l’acquisition. Avis aux amateurs de bonne viande, elle devrait très prochainement se retrouver dans la vitrine réfrigérée de son commerce. Le clou de la vente, c’est cette génisse de 3 ans et demi, qualifiée «d’exceptionnelle» par le jury qui lui a d’ailleurs attribué le Super prix d’honneur et le Grand prix d’excellence. «Elle en a partout (de la viande, NDLR)», s’est enflammé Jérôme At au micro. Pour autant, le président du Comité naucellois pour la promotion de l’élevage a dû se résoudre à adjuger cette belle croisée issue du Gaec Remise de Saint-Urcize (Cantal) à 10 le kilo. Une plutôt bonne affaire pour l’acquéreur… Mais aussi pour le propriétaire vendeur, satisfait de voir son travail ainsi récompensé.