Le Médicis décerne ses prix français et étranger

  • Anna Gavalda, membre du jury, entre Marie Darrieussecq et Toine Heijmans, prix Medicis français et étranger le 12 novembre 2013 à Paris
    Anna Gavalda, membre du jury, entre Marie Darrieussecq et Toine Heijmans, prix Medicis français et étranger le 12 novembre 2013 à Paris AFP/Archives - Jacques Demarthon
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Centre Presse Aveyron

Le jury du Médicis doit proclamer mardi à la mi-journée les lauréats de ses prix français et étranger, convoités respectivement par huit et sept finalistes, dont Eric Reinhardt et Laurent Mauvignier, la Canadienne Margaret Atwood et l'Américain James Salter.

Le Médicis couronne aussi des essais. Neuf sont en lice ce mardi, parmi lesquels "Une enfance dans la gueule du loup" (Seuil) de Monique Levi-Strauss ou "Par ailleurs (exils)" de Linda Lê (Christian Bourgois).

Le jury, présidé par Anne Garréta, délibère comme chaque année au restaurant La Méditerranée, Place de l'Odéon, à Paris.

Le prix Médicis a été fondé en 1958 par Gala Barbisan et Jean-Pierre Giraudoux. Selon ses statuts, sa mission est de couronner un ouvrage dont l’auteur débute ou n’a pas encore une notoriété correspondant à son talent.

Se distinguent parmi les prétendants français, Eric Reinhardt, avec "L'amour et les forêts" (Gallimard), magnifique portrait de femme blessée, écarté finalement du Goncourt, et Laurent Mauvignier avec "Autour du Monde" (Minuit), saisissant roman choral sur des destins multiples, saisis par l'auteur le jour du tsunami de mars 2011 au Japon.

Un autre livre pourrait se détacher, "Jacob Jacob" (L'Olivier), de la romancière Valérie Zenatti, qui puise dans ses racines familiales en Algérie pour faire revivre son grand-oncle Jacob, jeune Juif de Constantine, "mort pour la France" à 19 ans.

Les autres finalistes sont Véronique Bizot, avec "Ame qui vive" (Actes Sud), Claudie Hunzinger, avec "La langue des oiseaux" (Grasset), Hedwige Jeanmart, avec "Blanès" (Gallimard), Frank Maubert, avec "Visible la nuit" (Fayard) et Antoine Volodine, avec "Terminus radieux" (Seuil).

Côté étranger, deux géants de la littérature nord-américaine sont en lice, la Canadienne Margaret Atwood, avec un gros roman d'anticipation à l'humour noir, "MaddAddam" (Laffont), et l'Américain James Salter avec "Et rien d'autre" (L'Olivier), magnifique hymne à la littérature et méditation sur la fuite du temps.

En compétition également, un premier roman sur l'amour en temps de guerre, "Une constellation de phénomènes vitaux" (Lattès), de l'Américain Anthony Marra, qui emporte le lecteur en Tchétchénie. Salué par la critique comme le "Guerre et Paix du XXIe siècle", le livre a déjà été traduit dans 13 pays.

Les autres finalistes sont l'Australienne Lily Brett, avec "Lola Bensky" (La grande ourse), l'Italien Antonio Moresco, avec "La petite lumière" (Verdier), la Britannique d'origine nigériane et guinéenne Taiye Selasi, avec "Le ravissement des innocents" (Gallimard) et l'Anglo-Australienne Evie Wyld, avec "Tous les oiseaux du ciel" (Actes Sud).

En 2013, le Médicis avait couronné Marie Darrieussecq pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.) et le Néerlandais Toine Heijmans, pour "En mer"(Christian Bourgois).

Lundi, l'Haïtienne Yanick Lahens a reçu le prix Femina pour "Bain de lune". Mercredi seront attribués les prix Goncourt et Renaudot.

Source : AFP

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