Israël: nouveaux heurts à Jérusalem, Abbas rencontre Kerry à Amman

  • Manifestation de Palestiniens à l'entrée du quartier d'Essaouiya, à Jérusalem-Est, le 12 novembre 2014
    Manifestation de Palestiniens à l'entrée du quartier d'Essaouiya, à Jérusalem-Est, le 12 novembre 2014 AFP - Ahmad Gharabli
  • Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (g) et le président palestinien Mahmoud Abbas, le 13 novembre 2014 à Amman, en Jordanie
    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (g) et le président palestinien Mahmoud Abbas, le 13 novembre 2014 à Amman, en Jordanie AFP - Nicholas Kamm
  • Des forces de sécurité israéliennes en position pendant une manifestation de Palestiniens à l'entrée du quartier d'Essaouiya, à Jérusalem-Est, le 12 novembre 2014
    Des forces de sécurité israéliennes en position pendant une manifestation de Palestiniens à l'entrée du quartier d'Essaouiya, à Jérusalem-Est, le 12 novembre 2014 AFP - Ahmad Gharabli
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Centre Presse Aveyron

De nouveaux heurts ont opposé jeudi Palestiniens et soldats israéliens à Jérusalem-Est, en proie à des tensions qui devaient dominer la rencontre entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le secrétaire d'Etat américain John Kerry en Jordanie.

Plusieurs dizaines de Palestiniens masqués ont lancé des pierres sur les policiers et les garde-frontières israéliens à Essaouiya, a rapporté la police. Les policiers ont riposté avec des gaz lacrymogènes, des projectiles en caoutchouc et des grenades assourdissantes, les habituels moyens anti-émeutes.

Essaouiya est l'un des quartiers où la colère gronde à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée et occupée par Israël.

A la rage des jeunes jeteurs de pierres se mêlent à présent les protestations des habitants devant les blocs de béton disposés par les policiers pour empêcher les heurts à trois des quatre entrées routières du quartier. Les résidents y voient une "punition collective" qui les empêche d'aller travailler dans les secteurs juifs ou d'emmener leurs enfants à l'école. D'autres quartiers font l'objet de mêmes mesures.

Les policiers sont déployés en masse à Jérusalem, agité par des violences qui se sont intensifiées ces dernières semaines et qui ont provoqué la mort de dix personnes depuis l'été, dont quatre dans deux attentats à la voiture bélier.

L'escalade a gagné le reste du pays et fait redouter une troisième Intifada, du nom des deux soulèvements populaires palestiniens ayant fait des milliers de morts de 1987 à 1993 et de 2000 à 2005.

- Il voulait poignarder un chauffeur de bus -

Un homme a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi avec un grand couteau et un tournevis en Cisjordanie près d'une colonie, a indiqué la police. Il a dit aux policiers qu'il essayait de se rendre à Jérusalem pour poignarder un chauffeur de bus.

Deux Israéliens avaient été mortellement poignardés par des Palestiniens lundi à Tel-Aviv et près d'une colonie en Cisjordanie.

L'occupation, la poursuite de la colonisation israélienne matérialisée mercredi par l'annonce d'un nouveau projet de construction à Jérusalem-Est, les arrestations par centaines depuis l'été, le chômage et le désespoir expliquent l'exaspération des Palestiniens. Les passions autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est catalysent cette colère.

Cette esplanade est à la fois le troisième lieu saint pour les musulmans, et le plus haut lieu saint pour les juifs. Les Palestiniens et les musulmans s'inquiètent des revendications de plus en plus pressantes d'une minorité juive extrémiste qui réclame le droit de prier sur l'esplanade. Ils craignent que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cède à la pression bien que ce dernier ait répété n'avoir aucune intention de modifier le statu quo.

les Palestiniens accusent Israël de profanations répétées du lieu avec les restrictions d'accès imposées aux musulmans, l'entrée des policiers dans la révérée mosquée Al-Aqsa et même la fermeture complète de l'esplanade le 30 octobre pour la première fois depuis des années.

- Scanners d'idenfication à l'entrée d'Al-Aqsa ?-

Au risque de toucher une corde extrêmement sensible, le ministre israélien de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch a annoncé mercredi soir son intention d'augmenter "la supervision des gens se rendant sur l'esplanade" en installant des détecteurs de métaux et des dispositifs d'identification faciale.

Les détecteurs de métaux ont disparu des portes de l'esplanade en 2000.

Au cours de leurs entretiens, qui ont débuté en milieu de journée à Amman, Mahmoud Abbas devait dire à M. Kerry que "les violations israéliennes ne peuvent pas être tolérées, spécialement lorsqu'elles portent sur la mosquée Al-Aqsa et Jérusalem", selon son porte-parole Nabil Abou Roudeina.

Etats-Unis en tête, la communauté internationale s'alarme du potentiel explosif des tensions des dernières semaines.

Le président palestinien a été reçu mercredi par le roi Abdallah II de Jordanie, dont le pays est le gardien de l'esplanade, même si Israël en contrôle les accès. Le roi a exprimé son "rejet total des agressions et provocations israéliennes répétées".

Source : AFP

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