«Agir au plus vite» face aux violences conjugales

  • Une centaine de dossiers de violences conjugales ont été traités l’an passé en Aveyron.
    Une centaine de dossiers de violences conjugales ont été traités l’an passé en Aveyron. Archives JAT
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Centre Presse Aveyron

Société. À l’occasion de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, Chérif Chabbi, substitut du procureur au TGI de Rodez, explique le rôle primordial de la justice dans la prévention, la répression, et l’accompagnement des victimes.

Chaque année en France, ce sont plus de 216 000 femmes qui sont victimes de violences commises par leur partenaire. En Aveyron, une centaine de dossiers de violences conjugales passent annuellement entre les mains de la justice. Si bien qu'aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le préfet a annoncé l’ouverture d’une commission de lutte contre les violences faites aux femmes. L’Aveyron "n’est pas plus exposé qu’un autre département", assure le substitut du procureur Chérif Chabbi, mais ici, la justice "se montre particulièrement vigilante et applique les peines avec la rigueur qu’il se doit dans ce genre de dossier". Des peines de trois à cinq ans d’emprisonnement, qui peuvent être portées à 7 ans ou 10 ans si les violences sont accompagnées d’une ou plusieurs circonstances aggravantes. Mais le rôle de la justice dans les affaires de violences conjugales ne se limite pas aux condamnations.

Difficile d’en assumer les conséquences

"ll est fondamental d’agir le plus rapidement possible entre le dépôt de la plainte et le jugement devant un tribunal",  affirme Chérif Chabbi. Pour les victimes, le plus difficile est "de franchir le pas. Souvent, elles redoutent les conséquences d’une plainte et ne se sentent pas prêtes à en assumer les conséquences", note-t-il. Quoiqu’il arrive, "la justice n’est pas tenue par une plainte pour se saisir d’une affaire, car il arrive fréquemment qu’une victime se rétracte", constate le magistrat.

Sur l'ensemble des victimes, moins de 2 sur 10 déposent plainte. Elles se voient alors proposer systématiquement l’aide et le conseil d’un intervenant social. Plusieurs associations en Aveyron proposent un hébergement d’urgence pour les victimes de violences conjugales. "L’autre priorité est d’isoler et de protéger le conjoint", rappelle Chérif Chabbi. Quant aux enfants du couple, victimes indirectes de ces violences, ils sont également pris en charge. Une nécessité, concède le magistrat. "Il est indispensable d’assurer pour eux aussi un suivi psychologique et bien évidemment de prévenir d’éventuelles violences à leur encontre."

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