Orion prête pour son vol d'essai, premier pas vers la conquête de Mars

  • La fusée Delta IV avant son décollage de Cap Canaveral avec la capsule Orion de la Nasa, le 4 décembre 2014
    La fusée Delta IV avant son décollage de Cap Canaveral avec la capsule Orion de la Nasa, le 4 décembre 2014 Nasa/AFP - Bill Ingalls
  • Caratéristiques de l'Orion MPCV, le nouveau vaisseau spatial de la Nasa
    Caratéristiques de l'Orion MPCV, le nouveau vaisseau spatial de la Nasa AFP - S.Ramis/V.lefai, S.Ramis/V.lefai
  • Vue générale de Cap Canaveral, aux Etas-Unis, d'où doit décoller la fusée Delta IV qui emporte la capsule Orion de la Nasa, le 4 décembre 2014
    Vue générale de Cap Canaveral, aux Etas-Unis, d'où doit décoller la fusée Delta IV qui emporte la capsule Orion de la Nasa, le 4 décembre 2014 Nasa/AFP - Bill Ingalls
  • La tête de la fusée Delta IV qui emporte la capsule Orion, sur le pas de tir de Cap Canaveral, le 4 décembre 2014
    La tête de la fusée Delta IV qui emporte la capsule Orion, sur le pas de tir de Cap Canaveral, le 4 décembre 2014 Nasa/AFP - Bill Ingalls
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Centre Presse Aveyron

La Nasa est fin prête pour le baptême de l'espace tôt jeudi d'Orion, premier vaisseau américain depuis Apollo il y a plus de 40 ans qui sera capable d'emporter des astronautes au-delà de l'orbite terrestre, autour de la Lune et un jour vers Mars.

Le lancement de la capsule non habitée de 8,6 tonnes est prévu depuis Cap Canaveral en Floride (sud-est) à bord d'une puissante fusée Delta IV à deux étages de la société United Launch Alliance (ULA) à 12H05 GMT (07H05 heure locale), à l'ouverture d'une fenêtre de tir de 2 heures 39 minutes.

Les prévisions météorologiques donnent 60% de chances de conditions favorables au moment du tir.

Ce premier vol d'essai d'un coût de 370 millions de dollars "est sans aucun doute la mission la plus importante que la Nasa effectue cette année", a souligné William Hill, administrateur adjoint de la Nasa pour le développement des systèmes d'exploration. "C'est vraiment le tout premier pas de notre voyage vers Mars", a-t-il ajouté.

Après une ascension de 17 minutes, Orion sera mis sur une orbite elliptique et effectuera deux tours de la Terre, dont le second à 5.800 km d'altitude, soit près de quatorze fois la distance de la Station spatiale internationale du sol (420 km), pour un périple de 4 heures et 24 minutes, qui se conclura par un amerrissage en douceur dans l'océan Pacifique, à 1.000 km des côtes mexicaines de la Basse-Californie.

Vu l'altitude à laquelle Orion évoluera, elle pourra effectuer un retour dans l'atmosphère à plus de 32.000 km/h avant de se poser dans le Pacifique, freinée par trois parachutes.

Ce vol est destiné à tester principalement le bouclier thermique du vaisseau, qui doit résister à des températures de 2.200 degrés, ainsi que ses parachutes et ses ordinateurs de bord. Il y a aussi 1.200 capteurs pour mesurer les vibrations, le niveau de bruit et la température.

- La Lune, un astéroïde, Mars -

Les futures missions d'Orion au-delà de l'orbite terrestre dépendront du développement en cours d'un nouveau lanceur de très grande capacité, le "Space Launch System" (SLS).

Au total, la Nasa a dépensé jusqu'à présent 9,1 milliards de dollars pour financer le projet Orion.

Ensemble, Orion, dont la forme rappelle le vaisseau Apollo de la conquête de la Lune en 1969, et le SLS devraient coûter au total de 19 à 22 milliards de dollars, selon les estimations.

Après ce premier vol d'essai, le prochain lancement d'Orion, toujours non habité, est seulement prévu en 2018 à bord de la fusée SLS dont ce sera le premier vol.

Orion sera alors attaché au module de service que doit fabriquer l'Agence spatiale européenne (ESA).

Orion, capable dans sa version actuelle d'emporter quatre astronautes pour des missions de 21 jours maximum, fera son premier vol habité en 2021, dont peut-être un survol de la Lune.

Ensuite, parmi les missions potentielles envisagées par la Nasa figure une visite à un astéroïde qui aura été "remorqué" par un vaisseau automatique pour être placé sur une orbite stable près de la Lune. Et dans les années 2030, l'agence spatiale parle d'un premier voyage vers Mars, un projet qui reste toujours flou étant donné les contraintes budgétaires qui ont gelé le budget de l'agence spatiale.

Selon John Logsdon, ancien directeur du Space Policy Institute à Washington, une fois développé, Orion volera au mieux deux fois par an.

Outre les vols autour de la Lune et vers un astéroïde, Orion effectuera aussi probablement des rendez-vous avec des modules habitables dit "deep space habitat", de plus grande capacité.

Ces modules, qui restent à développer, permettront des missions habitées de longue durée vers Mars.

"Orion est seulement la première étape vers la création des capacités permettant d'aller un jour sur la planète rouge", souligne John Logsdon.

Source : AFP

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