Le crématorium de Capdenac à l’arrêt jusqu’au 29 avril

À l’arrêt depuis déjà une quinzaine de jours, le crématorium du Quercy et du Rouergue à Capdenac-Gare ne devrait pas reprendre du service avant la fin du mois d’avril. En cause, l’application des normes antipollution qui imposent, à partir de 2018, une meilleure filtration des rejets dans l’atmosphère. «La pose de ses filtres impose l’arrêt complet des installations, explique Laurent Guillebastre, le responsable du crématorium capdenacois. On a donc décidé de profiter de cette mise aux normes pour remplacer le four existant et en installer un autre plus moderne et surtout capable de mener à bien la combustion d’un corps imposant (jusqu’à 180 kg et au-delà). Ce qui n’était pas le cas auparavant», précise-t-il.

Une fermeture de trois mois dont se seraient bien passés les exploitants du site. «Le remplacement du four et la pose des filtres nécessitent au bas mot 500 000 euros d’investissements, ajoute le responsable capdenacois. Et c’est sans compter le manque à gagner qui va découler de ces trois mois de fermeture.» Sachant que les installations capdenacoises traitent environ 70 corps par mois et qu’une crémation coûte 738 euros, le calcul est vite fait.

Mais au-delà de l’aspect purement financier, cette fermeture temporaire contraint également les partisans aveyronnais de la crémation à s’orienter vers un autre site dans la région, à Albi, Montauban, ou dans la périphérie de Brive. Des partisans de la crémation qui sont chaque année plus nombreux en France (39%), mais aussi en Aveyron à privilégier cette méthode très commune en Asie au détriment d’une mise en terre classique. À titre indicatif, l’an dernier, le crématorium capdenacois a incinéré 654 corps contre tout juste 200 dix ans plus tôt.