Tension autour du projet de transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu

  • Beaucoup craignent la venue de zadistes, expulsés récemment du site "voisin" de Sivens, lors de la manifestation de samedi.
    Beaucoup craignent la venue de zadistes, expulsés récemment du site "voisin" de Sivens, lors de la manifestation de samedi. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Manifestation. Samedi, à Saint-Affrique, un rassemblement d’opposants à la construction d’un transformateur à Saint-Victor-et-Melvieu doit avoir lieu. Alain Fauconnier, qui, comme d'autres, craint la présence de "zadistes" fera savoir ce lundi s’il donne son autorisation.
 

Les événements autour du projet de barrage de Sivens (Tarn) ont marqué durablement les esprits. Certains voient d’un mauvais œil l’implantation d’une Zone à défendre (zad) à Saint-Victor-et-Melvieu. Le projet d’implantation d’un transformateur de 2 100 MW est au cœur des débats.

D’ailleurs, Jean Capel, maire de la commune, à l’évocation de la manifestation prévue à Saint-Affrique samedi prochain, se raidit : « Nous sommes opposés à ce projet. Le conseil municipal (le maire précédent, s’était prononcé, dans un premier temps, pour le projet, NDLR) a voté dans sa majorité contre. Mais parmi les manifestants annoncés samedi, certains se présentent comme des zadistes. Et là, nous ne sommes pas d’accord. »

Joints par téléphone, des zadistes chassés par les forces de l’ordre de Sivens, ont confié que malgré leur « volonté de manifester », « il va être difficile de nous rassembler. Beaucoup ont été dispersés ».

En revanche, pour Alain Fauconnier, maire de Saint-Affrique, le problème reste entier. Le souvenir de l’occupation du conseil municipal et de son évacuation par les gendarmes le 23 novembre 2013, mais également des incidents qui ont eu lieu place de la Mairie et dans l’hôtel de ville, à la veille du deuxième tour des élections municipales, lui a laissé un goût amer.

« Si les conditions de sécurité ne sont pas garanties par les organisateurs, la manifestation sera tout simplement interdite » , martèle l’édile. En clair, « nous craignons la venue de zadistes ». L’autorisation ou l’interdiction de la manifestation sera prise ce lundi. D’ores et déjà, Alain Fauconnier annonce : « Je ferai appel à l’État pour faire respecter cette interdiction, si elle est prononcée. »

Fin janvier, lors une manifestation qui a eu lieu sur le site, au lieu-dit La-Plaine, une poignée de militants venus de la zone à défendre (zad) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) étaient présents à Saint-Victor-et-Melvieu.
Reste qu’aujourd’hui, ceux qui se sont installés sur le site, et qui ont créé un point de ralliement nommé Amassada (assemblée, en occitan), le sont sur un terrain appartenant à une agricultrice qui refuse elle aussi le projet. Ils ne sont donc pas dans l’illégalité.

Carole Joly, porte-parole de l’association Plateau Survolté, qui se mobilise depuis 2010 contre ce projet, estime « qu’il n’y a rien à craindre ». « Cette manifestation, assure la porte-parole, est organisée avant tout pour informer la population du projet qui n’est pas sans conséquence sur les populations. »
 

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