Violence sur patients : une infirmière ruthénoise relaxée

Mercredi se tenait le procès d’une infirmière accusée de violence sur des patients. Les faits remontent à 2009, entre le 26 janvier et le 29 février à l’hôpital de Rodez. La justice lui reproche d’avoir «violemment manipulé une patiente» et donné «des gifles». «J’ai simplement fait mon travail, je ne sais pas ce que l’on me reproche», a indiqué à la barre la prévenue, la voix brisée.

«On me reproche des choses que je n’ai pas faites.» «Comment se fait-il qu’il y ait autant de témoignages à charge contre vous ?», lui a alors demandé Me Rudelle-Vimini, avocate de la partie civile, reprochant à l’infirmière d’être dans le «déni». Décrite comme ayant une «forte personnalité», l’infirmière avait été révoquée en 2009, sur fond de conflit entre la CFDT et Chantal Carroger, la directrice de l’hôpital de l’époque. 

Une révocation annulée par la justice

Un conflit qui fait dire à l’avocat de la défense, Me Gaudy, que sa cliente s’est trouvée «au mauvais endroit, au mauvais moment». «Je suis intimement convaincu que ma cliente n’est pas coupable des faits reprochés», a-t-il souligné parlant d’«instrumentalisation». L’avocat de la défense a pointé les «contradictions» entre les témoignages rapportés pas l’accusation et les dix attestations de collègues ou de familles de malades indiquant qu’ils n’avaient jamais rencontré de difficultés avec l’accusée. Me Gaudy a évoqué une femme travailleuse, insistant sur les conséquences désastreuses de ces accusations pour sa cliente. L’infirmière, qui exerce désormais à Bordeaux, a été relaxée.