Syrie: une opération militaire du régime s'impose à Yarmouk

  • Le vice-ministre des Affaires étrangères Faisal Meqdad (centre droit) rencontre à Damas une délégation de l'OLP le 7 avril 2015
    Le vice-ministre des Affaires étrangères Faisal Meqdad (centre droit) rencontre à Damas une délégation de l'OLP le 7 avril 2015 Sana/AFP/Archives
  • Un homme armé inspecte les ruines d'un bâtiment dans le camp de réfugiés de Yarmouk, le 6 avril 2015, à Damas
    Un homme armé inspecte les ruines d'un bâtiment dans le camp de réfugiés de Yarmouk, le 6 avril 2015, à Damas AFP/Archives - Youssef Karwashan
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Centre Presse Aveyron

Une opération militaire est inévitable à Yarmouk, à Damas, après la prise de contrôle d’une grande partie de ce camp de réfugiés palestiniens par les jihadistes du groupe Etat islamique, a affirmé mercredi le ministre syrien de la Réconciliation nationale Ali Haïdar.

"La priorité est d'expulser et de défaire les hommes armés et les terroristes du camp. Dans les circonstances actuelles, une solution militaire s'impose. Ce n'est pas l’État qui l'a choisie mais ceux qui sont entrés dans le camp", a-t-il dit après une rencontre avec le représentant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Ahmad Majdalani.

En réponse à une question sur la possibilité de l'entrée de troupes syriennes à Yarmouk, le ministre a répondu: "C'est l'Etat syrien qui décidera si la bataille le nécessite", sans plus de précisions.

Cette annonce a été faite plus d'une semaine après le début de l'assaut lancé par l'EI le 1er avril à Yarmouk, le plus grand camp de réfugiés palestiniens en Syrie, situé dans le sud de Damas.

Depuis fin 2012, ce camp est un champ de bataille entre forces du régime de Bachar al-Assad et rebelles syriens, appuyés chacun par des groupes palestiniens.

Mais avec l'assaut de l'EI, l'ensemble des groupes palestiniens combattent l'EI, tandis que l'armée de l'air du régime bombarde les positions du groupes jihadiste.

"Les opérations militaires ont de toute façon commencé et l'armée a marqué des points avec le soutien de forces" armées, a poursuivi M. Haïdar, en allusion aux factions palestiniennes alliées au régime comme le Front populaire pour la Libération de la Palestine-Commandement Général (FPLP-CG).

M. Haïdar a laissé entendre que l'EI avait attaqué le camp car le régime et les factions palestiniennes hostiles à Bachar al-Assad étaient sur le point de conclure un accord pour lever le siège de l'armée qui asphyxie le camp depuis près de deux ans.

"Il y a quelques jours, nous disions que la réconciliation était proche et ceux qui ont brouillé les cartes assument la responsabilité" des violences, a-t-il dit, en référence à l'EI.

Des dizaines de milliers de civils sont actuellement bloqués à l'intérieur du camp, où les conditions de vie étaient déjà catastrophiques en raison du siège.

Source : AFP

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