A 61 ans, l'Aveyronnaise Micheline Boinot veut décrocher son bac

  • A 61 ans, Micheline Boinot espère décrocher son baccalauréat.
    A 61 ans, Micheline Boinot espère décrocher son baccalauréat. Philippe Henry
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Centre Presse Aveyron

Originaire du Monastère, Micheline Boinot a repris ses études il y a maintenant deux ans. A partir du 17 juin, elle passera, comme les 680 000 autres candidats, le baccalauréat. 

Réussir à l’épreuve du baccalauréat ouvre toujours de nouvelles perspectives. A 18 comme à 61 ans... Originaire du Monastère, Micheline Boinot a repris ses études il y a maintenant deux ans. Mercredi 17 juin, elle planchera, comme les 680 000 autres candidats sur l'épreuve de français. Un défi de taille que l'Aveyronnaise compte bien relever. «Tout simplement pour acquérir de nouvelles compétences» dit-elle et trouver, pourquoi pas, un nouvel emploi dans l’administration ou le secrétariat, après des années passées dans le secteur des services à la personne. 

Attendue ce mercredi matin sur les bancs du lycée Charles-de-Gaulle à Muret (Haute-Garonne), non loin de l’École de reconversion professionnelle (ERP) Vincent-Auriol où elle a passé pas mal de temps, la sexagénaire qui n'est pas la doyenne des candidats (Marcel Masegosa, 93 ans, tentera d’obtenir pour la deuxième fois son bac littéraire !) espère décrocher un baccalauréat professionnel gestion-administration. 

«Bien aidée par mes camarades»

Pour réussir, l'Aveyronnaise s’est donc replongée dans les livres, a noirci ses cahiers d’écoliers pour  revoir certaines notions de français, de mathématiques ou encore d’histoire-géographie. «Pas facile de se remettre aux études, confie sans détour Micheline Boinot, heureusement bien aidée par [ses] camarades».

Avec les autres étudiants de l’école Vincent-Auriol, la doyenne des candidats aveyronnais bûche sept heures par jours, 35 heures par semaine pour maîtriser ce qu’il y a de plus difficile pour elle : l’informatique. «Mais je suis relativement plus à l’aise depuis quelques semaines. C’est essentiel aujourd’hui de maîtriser un tel outil» reconnaît Micheline titulaire depuis l'an dernier, d'un BEP MSA (Métiers des services administratifs).

Loin de chez elle

Installée au Monastère, l'Aveyronnaise n'a pas ménagé sa peine, allant même, un temps seulement, jusqu'à loger à l'internat de l’ERP Vincent-Auriol à Toulouse où elle prépare la prochaine échéance. Une expérience pas spécialement agréable. «J’ai rapidement préféré faire les trajets, l’internat ce n’est plus de mon âge !»

Aujourd'hui, quelques jours avant le début de l’épreuve, l’angoisse de Micheline Boinot se fait sentir : «Certaines épreuves me font plus peur que d’autres. Comme le français ou les mathématiques.» Et puis, «ce n’est pas évident de passer cette épreuve aux côtés de candidats plus jeunes, poursuit-elle. Il y a une différence de niveau entre moi et eux, j’étais un peu effrayée au départ». Pas d’excès de confiance donc chez Micheline qui rêve de voir son nom sur la liste des admis, le 7 juillet prochain. D'ici là, la sexagénaire bachote, révise, potasse pour couper court à l'inquiétude qui grandit à mesure que l'heure approche. 

L’année dernière, le taux de réussite au bac s’est élevé à 88% toutes voies confondues : 91% pour le bac général, 90,7% pour le bac technologique et 82,2% pour le bac professionnel. 

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