Merkel recommande à Athènes d'accepter "l'offre exceptionnellement généreuse" des créanciers

  • Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, à Bruxelles le 26 juin 2015
    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, à Bruxelles le 26 juin 2015 AFP - JOHN THYS
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Centre Presse Aveyron

La chancelière allemande Angela Merkel a recommandé vendredi à la Grèce d'accepter "l'offre exceptionnellement généreuse" des créanciers avec lesquels Athènes négocie d'arrache-pied pour obtenir un nouveau renflouement, et qui propose de prolonger le plan d'aide en cours.

Lors d'un entretien dans la matinée avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président français François Hollande, en marge d'un sommet européen à Bruxelles, Mme Merkel et M. Hollande ont conseillé au responsable grec "d'accepter l'offre exceptionnellement généreuse des institutions", a rapporté la chancelière.

La BCE, le FMI et la Commission européenne proposent des versements pouvant aller jusqu'à 15,5 milliards d'ici fin novembre, en échange d'engagements de réformes et de coupes budgétaires. Quelque 12 milliards d'euros viendraient des Européens. Le FMI pourrait apporter 3,5 milliards d'euros, sous certaines conditions.

Cette offre, dont l'AFP a obtenu copie, "va au-delà des conditions du deuxième programme" d'aide, a précisé Mme Merkel.

C'est sur le bouclage de ce programme consenti à Athènes en 2012 qu'ont porté les âpres négociations des derniers mois. Il serait maintenant prolongé jusqu'à fin novembre.

La solution proposée "est basée sur toujours le même principe: solidarité d'un côté, efforts des intéressés de l'autre", selon la chancelière.

Mme Merkel, qui a mis elle-même la main à la pâte ces dernières semaines dans ces négociations, a répété que la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue samedi à Bruxelles aurait "un caractère décisif".

"Il ne reste plus qu'à espérer que les processus internes côté grec conduisent" à une issue positive, "que tous ceux qui participeront à ces discussions auront à coeur une telle solution".

Au même moment, M. Tsipras exprimait lui aussi à Bruxelles son refus d'"ultimatums et chantage", suggérant que le route est encore potentiellement longue avant un accord, alors que le temps presse.

La Grèce doit 1,5 milliard d'euros au FMI le 30 juin, dont elle risque de ne pas pouvoir s'acquitter si ses partenaires ne lui fournissent pas de fonds d'ici-là.

Source : AFP

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