Le taux du Livret A baissé à 0,75% le 1er août, un nouveau plus bas historique

  • Le taux du Livret A est actuellement fixé à 0,50%
    Le taux du Livret A est actuellement fixé à 0,50% AFP/Archives - Philippe Huguen
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    Livret A AFP - AFP/Infographie
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Centre Presse Aveyron

Le taux du Livret A sera abaissé à 0,75% le 1er août, un nouveau plancher historique, en raison de la faiblesse de l'inflation, a annoncé lundi le ministère des Finances, suivant une recommandation de la Banque de France.

Ce taux, actuellement fixé à 1%, aurait mécaniquement dû chuter à 0,50% si la formule permettant son calcul avait été suivie.

Comme il en a la possibilité, c'est le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui a choisi de déroger à cette formule et qui a proposé un repli de la rémunération moins important que ce qu'il aurait dû être en théorie.

La formule de calcul du taux fait appel au niveau de l'inflation (hors tabac), majoré de 0,25 point. Or, en juin, les prix à la consommation ont progressé sur un an de 0,3%, selon les données publiées la semaine passée par l'Insee, ce qui donnait donc 0,50% puisqu'il faut arrondir au quart de point le plus proche.

La baisse de la rémunération est censée favoriser la croissance et la construction de logements sociaux. En effet, un taux plus bas permet notamment à la Caisse des dépôts, qui centralise 65% de l'épargne du Livret A, d'octroyer des prêts moins onéreux, aux organismes HLM par exemple.

"L'objectif (de la baisse du taux, NDLR) est double: garantir le pouvoir d'achat des épargnants et favoriser l'investissement du secteur du logement social avec un gain de plus de 300 millions d'euros", a souligné Bercy dans un communiqué.

Le taux du Livret A passera pour la première fois sous le seuil symbolique de 1% le 1er août et sera fixé à 0,75%, un niveau inédit qui s'explique par la faiblesse actuelle de l'inflation.

Cette décision -attendue- a été annoncée lundi par le ministère des Finances, qui a suivi une recommandation de la Banque de France.

"L'objectif (de la baisse du taux, NDLR) est double: garantir le pouvoir d'achat des épargnants et favoriser l'investissement du secteur du logement social avec un gain de plus de 300 millions d'euros", a souligné Bercy dans un communiqué.

En théorie, la rémunération du produit d'épargne le plus répandu en France, créé en 1818, aurait même dû baisser à 0,50%, si la formule permettant son calcul avait été respectée.

Mais, comme il en a la possibilité, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a choisi d'y déroger et de proposer un repli plus limité.

La formule de calcul du taux fait appel au niveau de l'inflation (hors tabac), majoré de 0,25 point. Or, en juin, les prix à la consommation ont progressé sur un an de 0,3%, selon les données publiées la semaine passée par l'Insee, ce qui donnait donc 0,50% puisqu'il faut arrondir au quart de point le plus proche.

La baisse de la rémunération est censée favoriser la croissance et la construction de logements sociaux. En effet, un taux plus bas permet notamment à la Caisse des dépôts (CDC), qui centralise 65% de l'épargne du Livret A, d'octroyer des prêts moins onéreux, aux organismes HLM par exemple.

Lors des deux dernières révisions de la rémunération du Livret A, qui intervient les 1er février et 1er août, le gouvernement avait résisté à sa baisse sous le seuil de 1%, alors que la Banque de France avait proposé à chaque fois de la ramener à 0,75%.

- Financer le logement social -

La persistance de la faiblesse de l'inflation aura donc eu cette fois raison de son opposition à cette décision qui va concerner plus de 61 millions de Livret A ouverts en France, ce qui la rend éminemment politique.

Pourtant, l'effet sur les finances des ménages sera marginal. En prenant en compte un Livret A type, dont l'encours moyen atteignait 4.092 euros fin 2014, la baisse du taux de 1% à 0,75% va représenter un manque à gagner de 10,23 euros en année pleine.

Le passage sous la barre de 1% ne faisait guère de doute cette fois, les appels à une diminution du taux s'étant multipliés au cours des dernières semaines.

A commencer par le gouverneur de la Banque de France lui-même, qui avait assuré début juillet qu'il était "hors de question que le taux ne baisse pas au cours de l'année", alors que le taux directeur de la Banque centrale européenne -celui auquel les banques lui empruntent- est à 0,05%.

Avant lui, le directeur général de la CDC, Pierre-René Lemas, et des dirigeants de banques françaises avaient également réclamé un taux plus bas pour aider au financement de l'économie.

A l'inverse, l'association de consommateurs CLCV avait souhaité un maintien à 1% du taux, notamment pour protéger l'épargne des personnes aux revenus modestes.

Du côté des épargnants, le risque est désormais de les voir se détourner encore davantage du Livret A car, même à 1%, sa rémunération peinait à les séduire.

Sur les cinq premiers mois de 2015, ces derniers ont effectué bien plus de retraits que de dépôts concernant leur Livret A, pour aboutir à un retrait total de 2,32 milliards d'euros fin mai.

Et, depuis avril 2014, ce produit d'épargne a connu plus de retraits que de dépôts tous les mois, à l'exception d'une embellie passagère en mars.

La baisse du taux va également concerner le Livret de développement durable, lui aussi ramené de 1% à 0,75%, et le Livret d'épargne populaire, réservé aux ménages modestes, qui va passer à 1,25%.

Source : AFP

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