PME : les freins à l'investissement se desserrent

L'amélioration de la trésorerie des PME laisse présager une reprise plus franche des intentions d'investissement d'ici la fin de l'année dans un contexte de hausse de la demande, indique Bpifrance dans une étude semestrielle diffusée mercredi. "Globalement, les freins à l'investissement se desserrent : frémissement de la demande, maintien du faible coût du crédit, redressement progressif de la rentabilité", explique la banque publique d'investissement dans un communiqué. Jusque-là, la volonté d'investir des PME n'a que très faiblement augmentée, malgré une amélioration des indicateurs.

 "Les choses pourraient cependant bouger au second semestre 2015"

"Les intentions d'investissement concernent 45% des PME de l'échantillon, à comparer à 60% en moyenne avant la crise de 2008-2009", rappelle la banque publique d'investissement dans son enquête. "Les choses pourraient cependant bouger au second semestre 2015", estime Bpifrance dans son communiqué. Selon son étude, les PME sont de plus en plus nombreuses à juger que leur trésorerie est satisfaisante. "L'amélioration est quasi générale, excepté pour le tourisme qui enregistre une légère dégradation", précise Bpifrance.

Pacte de responsabilité 

"Le dispositif du CICE semble maintenant produire tous ses effets concourant au redressement de la rentabilité et à l'allègement des pressions sur les trésoreries" explique Bpifrance. Le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) fait partie du pacte de responsabilité qui prévoit 40 milliards d'euros d'allègements de cotisations sociales et fiscales pour les entreprises à horizon 2017.

"Rebond d'activité" 

Autre signe encourageant relevé par l'étude, les PME interrogées sont plus nombreuses à estimer que leurs carnets de commandes vont se remplir. Cet indicateur "a atteint son niveau le plus haut depuis mai 2011", précise Bpifrance dans son enquête. Si cette tendance devait se confirmer, Bpifrance espère passer "d'un +rebond d'activité+ à une vraie croissance économique créatrice d'emplois" en se fondant sur son étude réalisée auprès de 28 000 entreprises de 1 à 249 salariés et dont l'analyse s'appuie sur les 4 373 premières réponses reçues.