Orne: trois morts d'une même famille dans une collision entre un TER et une voiture

  • Le train régional (TER) impliqué dans la collision avec une voiture qui a fait 3 morts à Condé-sur-Huisne (Orne), le 8 août 2015
    Le train régional (TER) impliqué dans la collision avec une voiture qui a fait 3 morts à Condé-sur-Huisne (Orne), le 8 août 2015 AFP - Charly Triballeau
  • Dégâts après une collision entre un TER et une voiture, le 8 août 2015 à Condé-sur-Huisne(Orne), accident qui a fait la veille au soir 3 morts parmi les passagers du véhicule
    Dégâts après une collision entre un TER et une voiture, le 8 août 2015 à Condé-sur-Huisne(Orne), accident qui a fait la veille au soir 3 morts parmi les passagers du véhicule AFP - Charly Triballeau
  • Dégâts après une collision entre un TER et une voiture, le 8 août 2015 à Condé-sur-Huisne(Orne), accident qui a fait la veille au soir 3 morts parmi les passagers du véhicule
    Dégâts après une collision entre un TER et une voiture, le 8 août 2015 à Condé-sur-Huisne(Orne), accident qui a fait la veille au soir 3 morts parmi les passagers du véhicule AFP - Charly Triballeau
Publié le
Centre Presse Aveyron

Une collision survenue vendredi soir entre un train régional (TER) et une voiture à un passage à niveau à Condé-sur-Huisne (Orne) a fait trois morts parmi les quatre passagers du véhicule, un octogénaire, sa fille et sa petite fille âgée d'une dizaine d'années.

L'accident est survenu vendredi à 20h22 sur la ligne Le Mans-Paris.

Selon les premiers éléments de l'enquête, "il semble acquis que le véhicule a calé au niveau du passage à niveau et que le conducteur a tenté de le redémarrer vainement", a indiqué à l'AFP, samedi en fin d'après-midi, le procureur de la République d'Alençon, François Coudert.

Les barrières du passage à niveau se sont alors abaissées, piégeant le véhicule avant que le TER, roulant vers Paris, ne le percute.

"Ça ressort de l'enquête qui ne fait que commencer", a commenté le procureur, et des premières auditions des témoins de l'accident. Parmi ceux-ci, "quelqu'un qui habite près du passage à niveau et qui évoque les tentatives de redémarrage du véhicule, à plusieurs reprises", a confié François Coudert.

Les personnes décédées sont le conducteur, âgé de 82 ans et habitant dans l'Orne, sa fille de 50 ans environ, habitant la région parisienne, et sa petite fille, âgée d'une dizaine d'années, selon M. Coudert.

"On ne sait pas", a ajouté le procureur, "pourquoi les passagers ne réagissent pas face à un danger imminent", alors que les signaux lumineux et sonores annonçant le passage d'un train s'étaient déclenchés.

La quatrième passagère, âgée de 80 ans environ, est la femme du conducteur. Elle se trouvait à l'extérieur du véhicule à l'approche du train et doit la vie à l'intervention d'un tiers. "Elle a été sortie du lieu d'impact par l'intervention d'une tierce personne", a déclaré le procureur.

Tirée hors des voies, elle a ainsi évité la collision, très violente, le TER roulant à ce moment-là à environ "140 km/h", selon M. Coudert.

La voiture, un véhicule de tourisme, "a été traînée sur plusieurs centaines de mètres et brûlée", avaient précisé les pompiers du département vendredi soir.

Très choquée, la rescapée "n'a pu être entendue formellement" par les enquêteurs, samedi, "mais ses premières déclarations orales confirment ce que dit le témoin, à savoir que le véhicule a calé et que son mari conduisait", a noté le procureur.

Il n'a pas été établi que cette femme était descendue du véhicule pour le pousser hors des voies. "Ca a pu être avancé dans la nuit mais il n'y a pas de confirmation", a-t-il dit.

- Passage à niveau avec demi-barrières -

Les signaux sonores et lumineux du passage à niveau, situé à l'entrée du village de Condé-sur-Huisne (1.300 habitants), fonctionnent correctement et les barrières se déclenchent normalement.

Aucun des 34 passagers du train régional Le Mans - Paris n'a été blessé. Ces derniers ont été rassemblés dans une salle des fêtes de Condé-sur-Huisne, où un dispositif de soutien psychologique leur a été proposé. Ils ont ensuite regagné Chartres ou Paris dans des cars affrétés par la SNCF, avait indiqué vendredi Pascal Vion, sous-préfet d'Argentan.

Un important dispositif de secours a été déployé sur les lieux de la collision, avec notamment 25 pompiers et une vingtaine de gendarmes.

A l'aube samedi, une dépanneuse est venue enlever le moteur de la voiture accidentée dont la carcasse n'était plus là, a constaté un photographe de l'AFP.

Le train accidenté, au nez endommagé, a ensuite été dégagé des voies dans la matinée, a-t-on appris auprès de la SNCF.

Des techniciens ont inspecté les voies et en fin de matinée le trafic a repris dans les deux sens, entre Le Mans, Chartres et Paris, selon la SNCF.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?