Rodez, le retour de «la combine»

  • Avec Si Salem, Lorthioir, Pereira-Lage ou Guerbert, les artilleurs ne manquent pas.
    Avec Si Salem, Lorthioir, Pereira-Lage ou Guerbert, les artilleurs ne manquent pas. S.M.
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Maxime Raynaud

Football (4e journée). Deux fois déjà en trois matches cette saison, le Raf a marqué lors de combinaisons sur des coups de pied arrêtés. Une phase qui rappelle curieusement certains temps bénis.

C’est un modèle déposé, une phase marquée d’une appellation d’origine contrôlée qui avait quasiment disparu du jeu du Rodez Aveyron football. Par nécessité ou par manque de réussite. Mais samedi dernier, «la Rizzetto» a ressurgi avec bonheur face à Colomiers et, avec, s’est confirmée l’envie du Raf 2015-16 et de son entraîneur Laurent Peyrelade de faire des combinaisons sur coups de pied arrêtés un atout supplémentaire.

L’ex-milieu offensif-entraîneur Franck Rizzetto n’est donc pas réapparu sur la pelouse de la rue Vieussens. Mais c’est bel et bien une phase qui porte son nom sur le piton que l’on a subitement revu. En clair, plutôt qu’une frappe directe ou un centre, le tireur de coup franc effectue une passe en retrait. Samedi, la recrue Yacine Si Salem, après une première tentative sur la transversale, était à l’initiative, et Julien Lorthioir à la conclusion.

En CFA, déjà, entre 2003 et 2007, cette manière de frapper les coups de pied arrêtés avait constitué une arme décisive et un beau capital buts de la bande à Franck Rizzetto, alors joueur. «Franck aimait ces combinaisons, se souvient Gregory Ursule, aujourd’hui manager après avoir été le coéquipier du technicien désormais aux Herbiers (National). Ça débloquait souvent des situations, comme samedi. Mais il faut être ingénieux. Encore plus aujourd’hui avec la vidéo qui circule très vite.»

Peyrelade : «Indissociable d’un bon classement»

Au point de devoir inventer une multitude de «combines» et d’options. À Avignon, face à l’ACA (2-0), le second but ruthénois inscrit par Pierre Bardy était par exemple venu d’un corner joué à deux. Samedi, face à Colomiers, c’est à nouveau à l’issue d’un coup de pied de coin, joué en mode «filou» -le tireur désigné a discrètement poussé la balle hors du cercle-, que Pereira-Lage s’est quasiment retrouvé en face-à-face avec le portier adverse. Malin, rusé mais surtout travaillé.

«Rien ne se fait par hasard, souriait cette semaine Laurent Peyrelade, pas très loquace sur le sujet par souci de discrétion. Les coups de pied arrêtés, c’est un moment important et c’est une preuve d’intelligence des joueurs. C’est même une donnée indissociable d’un bon classement.»

«Cela peut représenter jusqu’à 60% des buts, appuie Ursule. On le faisait aussi auparavant, avec Franck Plenecassagne. Mais il est vrai que, dans une logique de maintien, on y est peut-être moins attaché offensivement.» Lors de l’époque bénie de «la Rizzetto», l’aventure s’était achevée par une accession en National. Faut-il y voir un signe ? Pour ça, il faudra quand même encore attendre un peu. 

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