Consommation. Même s’ils sont un peu remontés ces derniers jours, les tarifs du fioul domestique n’ont jamais été aussi bas depuis 5 ans. Une aubaine pour un quart des foyers français et aveyronnais.
«Comme tous les ans, j’ai rempli la cuve de fioul domestique, en avril, au sortir de l’hiver pour anticiper une éventuelle hausse des tarifs cet automne. Mais vu comme les prix ont baissé cet été je n’aurai pas dû», se désole Maurice.
Comme près d’un quart des foyers Français, ce retraité de La Poste utilise le fioul pour chauffer sa belle et grande bâtisse de la Vallée de La Diège. Et pour ne pas avoir l’impression d’être passé complètement à côté, il n’a pas hésité à rappeler son fournisseur pour qu’il vienne refaire le plein de sa cuve. «En tout, on n’a pas dû consommer plus de 300 litres, mais tant pis, ça sera toujours ça d’économisé!»
Les prix au plus bas depuis 5 ans
Un gain -vraiment minime pour un tel volume- qui se transforme en contrainte pour le fournisseur. «Quand un client habitué vous demande de passer, que ce soit pour livrer 1500 litres ou seulement 300, vous y aller, explique Gilles Bousquet, qui livre du fioul sur tout le Grand Rodez. Moi, on m’a fait venir pour 178 litres ! Le client voulait absolument que je refasse le plein car les prix étaient au plus bas, alors je l’ai fait, poursuit-il. Vous savez, les gens entendent partout dans les médias que c’est le moment de remplir sa cuve; que les prix sont au plus bas depuis 5 ans ; ce qui est vrai. Mais sur 178 litres, l’économie est vraiment minime.»
Un mois d’avance sur le carnet de commandes
Et alors que depuis une semaine le prix du baril de pétrole - qui régit les tarifs de toutes les énergies - est reparti à la hausse (de 40 à 50 dollars US), les utilisateurs de fioul, eux, continuent de passer commande. «Là, on est débordé, sourit Gilles Bousquet. Habituellement, les gens commencent à passer commande début septembre. Puis les commandes vont crescendo jusqu’en hiver. Cette année, avec ces tarifs très attractifs, les commandes ont commencé à affluer dès le début du mois d’août. On a à peu près un mois d’avance par rapport à l’année dernière.»
Le son de cloche est légèrement différent chez Alvéa (Baraqueville) où l’on concède tout juste «un léger frémissement des commandes fin août par rapport à celles de 2014». Pas de quoi, en revanche, d’un côté comme de l’autre, impacter sur les délais de livraison. «Pour l’instant, tout se passe bien, assure Gilles Bousquet. On est sur les routes et on tourne toute la journée. Et chaque commande passée est livrée en moins d’une semaine. Sauf, s’il y a vraiment urgence, dans ce cas on raccourcit le délai.»
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