Côte d'Azur: les inondations ont fait 20 morts et 2 disparus

  • Un homme marche près de voitures abimées par les intempéries à Antibes le 5 octobre 2015
    Un homme marche près de voitures abimées par les intempéries à Antibes le 5 octobre 2015 AFP - JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET
  • Une équipe de pompiers dans une rue de Mandelieu-la-Napoule, le 4 octobre 2015 dans le sud-est de la France
    Une équipe de pompiers dans une rue de Mandelieu-la-Napoule, le 4 octobre 2015 dans le sud-est de la France AFP - BORIS HORVAT
  • Le président François Hollande (c) discute avec des victimes des inondations, à Biot le 4 octobre 2015
    Le président François Hollande (c) discute avec des victimes des inondations, à Biot le 4 octobre 2015 AFP - JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET
  • Des habitants nettoient les boutiques et trottoirs à Cannes après les inondations, le 4 octobre 20105 dans le sud-est de la France
    Des habitants nettoient les boutiques et trottoirs à Cannes après les inondations, le 4 octobre 20105 dans le sud-est de la France AFP - PatricK CLEMENTE
  • Tempêtes et inondations meurtrières depuis 25 ans
    Tempêtes et inondations meurtrières depuis 25 ans AFP - K.Tian/A.Bommenel, abm/
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le bilan des graves inondations qui ont ravagé une partie de la Côte d'Azur samedi s'élevait lundi soir à 20 morts, avec la découverte du corps d'une femme de 82 ans, tandis que la disparition de deux Allemands a été annoncée en fin de journée.

La préfecture a indiqué à 18H30 que ces deux Allemands étaient portés disparus "dans le secteur d'Antibes".

Le bilan des morts et des disparus est toujours officiellement "provisoire", et le restera tant que les délicates opérations de secours et de déblaiement n'ont pas été menées à leur terme.

Mais ces inondations sont déjà parmi les plus meurtrières de ces dernières années, avec 20 morts, dont un Britannique, une Italienne et un Portugais.

Sur place, bénévoles et habitants continuaient d'unir leurs efforts pour effacer les stigmates des violents orages et des torrents de boue qui ont ravagé cette région, habituée à accueillir des touristes du monde entier.

A Biot, où trois pensionnaires d'une maison de retraite ont péri noyés, plusieurs dizaines de bénévoles s'étaient armés lundi de balais, de raclettes, de seaux et de pelles pour aider les sinistrés.

- 'Ça sent mauvais' -

De la boue, "il y en a partout, ça sent mauvais et ça s'infiltre: ça fait gonfler les meubles", déplore une sinistrée, qui estime à "trois ou quatre jours" le temps nécessaire pour remettre en état son logement.

Les équipes d'ERDF tentaient de ramener le courant aux 4.400 foyers qui en étaient toujours privés lundi vers 16H00. Une trentaine de groupes électrogènes ont été installés.

"Dans des résidences, il faut d'abord vider l'eau avant de rétablir les postes EDF", a expliqué le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes.

Le plus lourd tribu a été payé par Mandelieu-la-Napoule, à quelques kilomètres de Biot, où les secours ont déploré 8 morts, dont le dernier retrouvé lundi en milieu de journée. Tous ont péri pris au piège dans les parkings souterrains de plusieurs résidences, d'où ils tentaient de sortir leur véhicule.

Côté financier, les sinistrés ont commencé à faire leurs comptes.

La veille, François Hollande avait annoncé que l'état de catastrophe naturelle serait déclaré dès mercredi en Conseil des ministres, un point clé pour le versement des indemnisations.

"Je crois qu'il est prématuré de donner des chiffres, nous ne connaissons pas l'ensemble des entreprises qui ont été impactées. Nous essayons d’avoir le plus rapidement possible un état complet, objectif, vérifié", a commenté le préfet Adolphe Colrat, qui a reçu dans la journée le président de la fédération nationale des assurances Bernard Spitz.

Il sera possible de faire une évaluation "pertinente" du coût des dégâts "vers le milieu ou la fin de la semaine", a estimé ce dernier.

- 'Vider l'eau' -

"Je n'attendrai pas mercredi pour réunir place Beauvau l'ensemble des services compétents, les assurances également (...) de manière à ce qu'on regarde les conditions dans lesquelles on peut accélérer les choses", a promis le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, assurant "que les fonds de l'Etat" seraient "mobilisés dans les meilleurs délais".

Les Alpes-Maritimes avaient été placées en vigilance orange, la population informée et priée de prendre ses précautions, mais le débat a rebondi lundi matin sur l'anticipation de ces événements climatiques extrêmes, qui pourraient se multiplier avec le réchauffement climatique.

"Il y a toujours eu des catastrophes, mais leur rythme, leur intensité se sont renforcés", avait jugé dès dimanche sur les lieux du sinistre François Hollande, en profitant pour appeler à "prendre des décisions" pour lutter contre le réchauffement climatique alors que la France accueille à la fin de l'année la conférence sur le climat COP 21.

C'est l'intensité des précipitations, en trois heures de temps, qui a surpris: entre 19H00 et 22H00, samedi, 180 mm d'eau sont tombés à Cannes, 159 mm à Mandelieu-la-Napoule, et 100 mm à Valbonne, près de Biot, des niveaux records.

Sur le plan judiciaire, deux personnes sont jugés lundi pour le vol d'un autoradio et d'un GPS dans des voitures lors de la catastrophe, et cinq autres sont convoquées à une date ultérieure pour avoir ramassé chewing-gums et sodas à l'extérieur d'un supermarché inondé.

Il n’y a pas eu à proprement parler de "pillages" durant les intempéries, a précisé le parquet de Grasse.

Source : AFP

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