DCNS: suppression de 1.000 postes envisagée sans licenciements

  • Le logo du groupe DCNS, spécialiste du naval de défense, le 4 mai 2010
    Le logo du groupe DCNS, spécialiste du naval de défense, le 4 mai 2010 AFP/Archives - Lionel Bonaventure
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Centre Presse Aveyron

Des négociations sur un "accord global de performance" au sein du groupe DCNS, spécialiste du naval de défense, visant notamment à la suppression de 1.000 postes sans licenciements, vont débuter cette semaine, a-t-on appris lundi de sources syndicales.

Ces négociations devraient se dérouler en deux phases. Une première, jusqu'en décembre, porterait sur le volet emploi et sur les modalités pour s'adapter aux périodes de sous-charge, ont indiqué à l'AFP la CFDT et l'Unsa. Une seconde, de janvier à avril, traiterait de l'organisation du temps de travail et de la qualité de vie au travail.

"L'enjeu est de renforcer la rentabilité et la compétitivité" du groupe, qui a enregistré des pertes de 336 millions d'euros en 2014, face à un "environnement particulièrement concurrentiel", a indiqué à l'AFP la direction de DCNS (13.130 salariés fin 2014).

Il s'agit, sur la période 2015-2018, de "ne pas remplacer le départ à la retraite d'un collaborateur sur deux", ce qui se traduira par environ 2.000 "départs naturels, sans licenciements secs", accompagnés d'un millier d'embauches, a précisé le constructeur naval qui vient de signer avec l'Egypte la vente des deux navires de guerre Mistral dont l'achat par la Russie avait été annulé par Paris en raison de la crise ukrainienne.

Les suppressions de postes visent notamment les fonctions support, selon Angelo Martin (CFDT). La direction a précisé que les embauches prévues se feraient "dans les emplois de production et d'études".

Par ailleurs, des transferts de personnels pour "rapprocher les équipes +programmes+ des sites de production" sont aussi prévus, selon la direction. 250 salariés de la région parisienne - dont ceux du site d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) qui va fermer - doivent dans ce cadre être mutés en province, a expliqué M. Martin, en soulignant qu'"en cas de refus", des licenciements étaient à craindre.

Après la conclusion d'un accord de méthode, qui doit être signé mardi par trois des quatre organisations syndicales représentatives (CFDT, Unsa, CFE-CGC), direction et partenaires sociaux se retrouvent mercredi pour entamer les négociations sur le volet emploi.

Pour la CFDT, premier syndicat de l'entreprise, il s'agit déjà de discuter de "la nécessité ou pas de supprimer des postes", d'obtenir des mesures d'accompagnement (formation, reconversion) et des incitations à la mobilité, a indiqué M. Martin.

Quant à la CGT (2e syndicat), elle dénonce un plan de performance "exclusivement tourné vers les finances". "Avant de gagner des commandes supplémentaires (...), il faudrait déjà penser à notre capacité à faire", a déclaré son représentant Laurent Hébert, en évoquant des problèmes d'effectifs dans les sites de production.

"En aucun cas, on n'est d'accord avec le plan de performance. Le but, c'est de le faire évoluer", a souligné de son côté Michel Bienfait (Unsa), en le jugeant "trop axé sur la diminution de la masse salariale".

Source : AFP

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