Belgique: nouvelle opération de la police en cours à Molenbeek

  • Des officiers de police lors d'une opération dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles le 16 novembre 2015
    Des officiers de police lors d'une opération dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles le 16 novembre 2015 AFP - JOHN THYS
  • Des policiers lors d'une opération dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles le 16 novembre 2015
    Des policiers lors d'une opération dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles le 16 novembre 2015 AFP - JOHN THYS
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Centre Presse Aveyron

La police belge a lancé une nouvelle opération massive lundi matin dans la commune bruxelloise de Molenbeek, d'où sont originaires plusieurs suspects des attentats de Paris, dont l'un continue d'être traqué par les enquêteurs.

Au moins une personne a été interpellée, mais le parquet fédéral a démenti dans les médias belges qu'il s'agissait de Salah Abdeslam, un suspect clé visé par un mandat d'arrêt international et activement recherché dans le cadre de l'enquête par les polices belge et française.

Ce Français né à Bruxelles, présenté comme "dangereux" par la police française dans un avis de recherche diffusé dimanche soir et décrit par les médias belges comme "l'ennemi public numéro un", est soupçonné d'avoir participé aux attaques meurtrières vendredi à Paris avec ses frères.

Le parquet s'est refusé à tout commentaire sur l'objectif de cette opération d'ampleur et la police fédérale a demandé sur Twitter "avec insistance que la presse ne diffuse plus d'images en direct de l'intervention à Molenbeek. Pour la sécurité de tous!". La diffusion en direct de prises d'assaut peut en effet aider les personnes visées à s'échapper ou à riposter plus efficacement aux forces de l'ordre, en se basant sur les images des télévisions.

Des policiers des unités spéciales, en gilets pare-balles et les visages masqués par des cagoules, étaient déployés aux abords d'un bâtiment faisant l'angle de deux rues de Molenbeek, dans une zone résidentielle de cette commune populaire à forte population immigrée.

La police adressait des messages publics à l'aide d'un mégaphone, sans qu'on puisse entendre distinctement le contenu des avertissements, selon un journaliste de l'AFP sur place. Un important périmètre de sécurité a été mis en place, empêchant les journalistes et les habitants de s'approcher des lieux, où des pompiers, mais aussi des équipes de déminage, ont été dépêchés.

Plusieurs perquisitions et arrestations ont déjà été effectées depuis samedi à Molenbeek. La justice belge a prolongé la garde à vue de sept suspects interpellés samedi jusqu'à lundi soir, a précisé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Der Sypt.

La Belgique semble avoir servi de base arrière pour certains des auteurs des attentats qui ont coûté la vie à 129 personnes à Paris vendredi soir.

Au moins cinq des suspects actuellement entendus par la police ont été interpellés à Molenbeek, selon la bourgmestre (maire) de cette commune, Françoise Schepmans. Parmi eux figure notamment Mohamed Abdeslam, le frère de Salah. Le troisième membre de cette fratrie, Brahim Abdeslam, est l'un des kamikazes qui s'est fait exploser dans les attentats. Il est mort Boulevard Voltaire à Paris.

Les frères Abdeslam auraient notamment loué en début de semaine dernière, "en région bruxelloise" selon le parquet deux voitures utilisées par les assaillants. Celles-ci ont été retrouvées par la police française, près de la salle de concert du Bataclan, où au moins 89 personnes sont mortes, et en proche banlieue.

Source : AFP

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