Partout en Aveyron, l'émotion partagée

  • Partout en Aveyron, l'émotion partagée
    Partout en Aveyron, l'émotion partagée José A. Torres
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    Partout en Aveyron, l'émotion partagée José A. Torres
Publié le , mis à jour
Lola Cros

Solidarité. Hier, aux quatre coins du département, les Aveyronnais se sont réunis en hommage aux 132 victimes de Paris pour observer le silence et entonner la Marseillaise.

Lundi, les mille et un clochers de France sonnent les douze coups de midi. Le temps d’une minute, la France se tait. Quelques secondes de silence pour les 132 Parisiens tombés face à la barbarie terroriste. Pour les 350 blessés, et ceux qui se battent encore pour s’accrocher à la vie. Pour scander, aussi, que la France n’a pas peur. Qu’ensemble, les Français font front.

Un millier de personnes à Rodez

De ces manifestations spontanées, transpirait l’envie d’être ensemble. «Il fallait que ça sorte», pouvait-on entendre dans les rues ruthénoises. Après deux jours passés scotchés au poste de radio comme de télévision, à ressasser les événements en boucle, à culpabiliser parfois. D’être loin et impuissant. Il fallait sortir, parler. Chanter la Marseillaise, à tue-tête s’il le faut, la main sur le cœur.Et applaudir, le plus fort possible. 

Un millier de personnes, main dans la main, à Rodez. Plusieurs centaines d’autres à Decazeville et Millau dès samedi soir. À Espalion, à Laguiole, à Entraygues, à Réquista, à Firmi ou à Sénergues. Partout, la Marseillaise a résonné. Et ses paroles, plus que jamais articulées, témoignaient de la détermination collective.

«Votre présence massive, ce matin, montre bien que la population française n’est pas sans réaction, a souligné Louis Laugier, le préfet de l’Aveyron, face à ces centaines de Ruthénois, invités à s’approcher, à faire bloc autour du représentant de l’État. Notre pays est menacé : rassembler les forces vives est un signal important. Les Français sont courageux. Pour eux, j’ai un message : je veux leur dire que tous les services de l’état sont mobilisés pour leur sécurité, qu’il s’agit d’être vigilant sans tomber dans la panique.»

Quelques minutes avant midi, les Ruthénois étaient déjà nombreux, sur le parvis de la mairie. Là, élus de tous bords et représentants religieux ont prononcé quelques mots avant de partager une minute de silence et l’hymne de la République. Déjà samedi, des Ruthénois avaient choisi de déposer des fleurs et des messages de soutien sur la place d’Armes. D’allumer une bougie à leur fenêtre. D’autres sous le drapeau français qui flotte au dessus de la Préfecture. Puis la foule s’est dispersée. «Nous devons continuer à vivre,  a conclu l’évêque de Rodez, Mgr François Fonlupt. Mieux : nous devons vivre debout.»

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