Decazeville : quid des subventions aux syndicats ?

Les unions locales CGT et FO se sont récemment émues auprès de la municipalité de ne pas avoir reçu la subvention de fonctionnement «traditionnellement allouée dans la foulée du budget au cours du deuxième trimestre» par la mairie. Cette subvention prend en charge une part des dépenses de fonctionnement et d’énergie sur présentation des factures d’électricité.

«Elle nous est allouée depuis des décennies, et ce, quelles que soient les diverses sensibilités des municipalités decazevilloises qui se sont succédé. Elle prend en charge une part des dépenses de fonctionnement et d’énergie sur présentation des factures d’électricité»,indiquent les deux unions locales. Lesquelles ont, poursuivent-elles «formulé deux demandes de rendez-vous, auprès de M. le Maire de Decazeville, restées sans accusé de réception ni réponse à ce jour, tout comme nous avons interpellé l’ensemble des conseillers municipaux».

«Dès que nos agendas seront compatibles, nous examinerons tout cela»

Cette aide est «essentielle» aux yeux des syndicats «puisqu’elle représente aussi une juste reconnaissance du rôle et de la place singulière que nos syndicats de salariés occupent dans le Bassin. Nos organisations syndicales respectives reçoivent plusieurs centaines de personnes par an à nos diverses permanences. Cela correspond à diverses actions de caractère social et répond à des préoccupations d’intérêt local concernant les salariés, les retraités, les demandeurs d’emploi, les précaires».En outre, la légalité de cette subvention est confirmée par un arrêt du Conseil d’État. «Sa remise en cause, concluent les syndicats, détériorerait les conditions d’accueil des personnes qui viennent fréquenter nos permanences et serait considérée comme une volonté de freiner notre activité».

Hypothèse à laquelle ils ne veulent pas se résoudre puisqu’ils espèrent encore sa reconduction avant la fin de l’année. Contacté sur ce dossier, le premier adjoint Alain Alonso, reconnaît que ces subventions n’ont pas encore été votées. «C’est vrai que nous avons pris du retard concernant ce dossier. Avec le secrétariat général de la mairie, nous sommes en train de voir pour les réunir tous ensemble autour d’une même table afin d’étudier cette question dans sa globalité. Les unions locales ne sont pas des associations, et nous devons, de fait, voir comment attribuer ces aides. Aux associations, nous demandons des comptes, les syndicats s’y refusent au prétexte que leur statut est en lien direct avec le code du travail. Dès que nos agendas seront compatibles, nous examinerons tout cela».