Pour l’arbitre André Piatko, Rodez est sur la route de Rio

  • André Piatko fait partie de la liste élite de la fédération internationale d’escrime, qui regroupe les huit meilleurs arbitres de chaque arme.
    André Piatko fait partie de la liste élite de la fédération internationale d’escrime, qui regroupe les huit meilleurs arbitres de chaque arme. Repro CP
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Guillaume Verdu

Escrime.  Le Vauclusien, qui officiait ce week-end à l’Amphithéâtre lors de l’Open national cadets, sera aux Jeux olympiques au Brésil en 2016.

Il flottait comme un parfum de Jeux olympiques du côté de l’Amphithéâtre, ce week- end, lors de l’Open national cadets organisé par l’Escrime Rodez Aveyron. Les épéistes engagés étant encore un peu jeunes pour gravir l’Olympe, c’est en dehors des pistes qu’il fallait regarder pour trouver trace des cinq anneaux. Outre Bruno Gares, maître d’armes du club ruthénois et armurier des équipes de France, ou du conseiller technique régional Damien Touya, qui avait décroché l’or par équipes en sabre en 2004, un autre acteur du week-end a un destin olympique.

Il s’agit de l’arbitre André Piatko, retenu pour officier à Rio l’été prochain. Considéré comme l’un des meilleurs arbitres d’épée de la planète, le Vauclusien licencié au club de Grenoble était déjà de la partie aux championnats du monde de Moscou, en juillet dernier, et fait partie de la liste élite de la fédération internationale, où figurent les huit meilleurs spécialistes à chaque arme. «Comme pour un sportif, c’est une consécration d’être retenu aux Jeux», apprécie l’homme au gabarit de 2e ligne de rugby.

Arrivé à l’arbitrage «par hasard»

L’arbitre de 53 ans savoure d’autant plus sa désignation que pendant longtemps il ne pouvait prétendre être retenu. «Depuis une dizaine d’années, la fédération internationale s’occupe des désignations pour les grandes compétitions, explique-t-il. Pour pouvoir être sélectionné, il faut être diplômé sur deux armes.» Ce qui n’est son cas que depuis le début de l’année 2014, avec l’obtention du diplôme international au fleuret, venu s’ajouter à celui à l’épée décroché en 1990.

«J’ai été réticent à passer le fleuret, car ce n’est pas mon arme, explique l’officiel. Puis on m’a convaincu que ce serait bien que je le fasse, que j’avais la possibilité d’accéder aux plus grandes compétitions.» Histoire de poursuivre sa carrière au plus haut niveau, pour celui qui est arrivé dans l’arbitrage un peu par hasard. «J’accompagnais les jeunes de mon club en compétition. On a convenu que ce serait bien que j’arbitre, afin que mes déplacements soient pris en charge par la fédération.»

Depuis, André Piatko s’est pris au jeu. D’ailleurs, sa présence dans les plus grands tournois internationaux ne l’empêche pas d’officier avec ses fameux nœuds papillon en bois dans des épreuves de jeunes, comme à Rodez ce week-end. «Quel que soit le niveau, je suis toujours volontaire, lance-t-il. Cela permet de partager mon expérience avec de jeunes arbitres français.» Et qui sait si cela ne leur permettrait pas d’accéder, eux aussi, aux Jeux olympiques... 

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