Oliver Dickinson, un réalisateur documentariste très motivé

  • Le documentaire d’Oliver Dickinson a été primé lors d’un festival slovaque.
    Le documentaire d’Oliver Dickinson a été primé lors d’un festival slovaque. JB
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Joël Born

Cinéma. «Des locaux motivés» revient sur les écrans de Cap Cinéma, jeudi 10 décembre. Depuis sa sortie, le film documentaire a pas mal voyagé. Son réalisateur néo-ruthénois raconte ses satisfactions mais aussi ses galères.

Il galère mais il continue d’y croire et porte son film à bout de bras. «Je suis un réalisateur très motivé», ironise le jeune documentariste néo-ruthénois, Oliver Dickinson, dont le film «Des locaux très motivés» revient, ce jeudi, sur les écrans de Cap Cinéma, à Rodez, où avait eu lieu la première en juillet dernier. Et comme à chaque fois, la projection sera suivie d’échanges avec le public, auxquels prendront part plusieurs membres des Loco-Motivés

De Londres à Rodez

Ce réalisateur de 35 ans, natif de Londres, est installé à Rodez depuis deux ans. Fils d’un père anglais et d’une mère française, il a accompli sa scolarité dans la région toulousaine, avant de repartir dans la capitale britannique pour y suivre des études de cinéma et décrocher une licence générale et un master en documentaire. Son projet aveyronnais a débuté en septembre 2013, lorsqu’il a décidé de s’intéresser aux circuits courts, à travers l’histoire et «l’exemple réussi» de l’association arvieunoise des Loco-Motivés.

Déjà auteur de quatre moyens métrages, «Des locaux motivés» est son premier long-métrage. «J’étais de nouveau parti sur un moyen-métrage et au fur et à mesure de l’avancement du projet, le sujet s’est avéré très riche», explique le jeune homme. Après un an de tournage (du printemps 2014 au printemps 2015) et un an et demi de travail, le documentaire de 78 minutes est sorti dans les salles l’été dernier.

Aucune aide des collectivités

Oliver Dickinson avait tablé sur un budget de l’ordre de 20 000 euros. Il a dû composer avec les 5 000 euros réunis grâce au financement participatif. Il a tapé à plusieurs portes, en vain. Le documentariste n’a bénéficié d’aucune aide financière des collectivités sollicitées. «C’est décevant et assez stressant, mais je tenais quand même à faire ce film malgré les difficultés financières et je l’ai fait. De A à Z, ce qui donne quand même une certaine liberté.» Aujourd’hui, Oliver doit aussi se mettre dans la peau d’un distributeur. «Ce n’est pas évident de se retrouver en concurrence avec Star Wars, plaisante-t-il. Mais je suis fier de mon film et les gens qui viennent le voir ne sont jamais déçus.» 

Depuis sa sortie, «Des locaux motivés» a été projeté dans plusieurs salles aveyronnaises (Rodez, Decazeville, Baraqueville, Rieupeyroux...), mais aussi dans la région nantaise et à l’étranger, lors de plusieurs festivals : à Sarajevo, en Estonie, en Malaisie, à Prague, où Oliver a eu le plaisir d’être invité, et en Slovaquie, où le documentaire aveyronnais a décroché le prix du jury, lors du «International Agrofilm Festival.» De nouvelles projections sont déjà programmées à Cap Cinéma Rodez, à la Strada Decazeville, à Réquista, Salles-Curan. Des discussions sont également en cours avec Utopia, à Toulouse, et, à partir de janvier, le film sera proposé en DVD. Motivés, motivés...

«Des locaux motivés», un film d’Oliver Dickinson, jeudi 10 décembre, à 21 heures, à Cap Cinéma.

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