Ruthénois : la vente « à la sauvette » irrite les non-sédentaires

  • Ces revendeurs semblent plutôt bien perçus par les consommateurs.
    Ces revendeurs semblent plutôt bien perçus par les consommateurs. Rachid Benarab / CPA
Publié le
R.B.

Commerce. Les vendeurs d’agrumes sont de plus en plus nombreux à installer leurs étals aux abords des grands axes de l’agglomération ruthénoise au grand dam des commerçants non sédentaires qui dénoncent une concurrence déloyale.

Au départ très discret car peu nombreux, il est aujourd’hui plus difficile de ne pas les remarquer tant leur nombre a augmenté. Installés d’abord occasionnellement aux abords des différents axes routiers de l’agglomération ruthénoise (du côté de La Gineste, à Bel Air, Bourran ou encore du côté de Sébazac) les vendeurs d’agrumes en général, d’oranges en particulier, mais aussi accessoirement d’huile d’olive, sont désormais bien visibles car quotidiennement sur le pont pour écouler leurs stocks. 

Ces « vendeurs ambulants à la sauvette » sont originaires, pour une grande majorité d’entre eux, d’Espagne. Ils arrivent en Aveyron avec les camions débordant d’oranges qu’ils revendent ensuite au kilo. "C’est 10 euros les dix kilos, parfois même moins cher, s’enthousiasme une cliente visiblement habituée. Regardez comme elles sont belles, ajoute-t-elle en agitant deux oranges qu’elle tient difficilement dans ses petites mains. Et en plus elles sont délicieuses et non traitées; c’est écrit là, remarque-t-elle en désignant des yeux un petit tableau noir posé à même le sol. Franchement, on aurait tort de s’en priver", conclut-elle en s’éloignant avec ses 10 kg d’oranges non traitées sous le bras.

Au regard de l’affluence constatée autour du point de vente (idéalement placée il est vrai) l’avis semble être partagé par de nombreux Grands Ruthénois. Pour autant, si ces nouveaux venus semblent faire le bonheur de certains consommateurs, il en est d’autres que cette nouvelle pratique commerciale - très en vogue dans les pays du sud de l’Europe - irrite particulièrement: les commerçants non sédentaires. À tel point que ces derniers ont décidé de l’aborder, en priorité, lors de la prochaine assemblée générale annuelle de la fédération des commerçants non sédentaires de l’Aveyron.

"Régler le problème"

"Au début, il y a 2 ou 3 ans, il y en avait un seul, puis deux, et trois. Aujourd’hui on les voit partout", remarque Cindy Lopes, vendeuse pour un primeur sur le marché de Rodez, mais également présidente de la fédération aveyronnaise des commerçants non sédentaires. "Aujourd’hui, trop c’est trop, poursuit-elle. Personne ne fait rien, c’est de la concurrence déloyale. Ces vendeurs ambulants ne paient rien à personne. Ils arrivent, écoulent leur stock et rentrent chez eux avant de revenir les camions pleins et de recommencer. Nous, en revanche, partout où l’on déballe on doit payer. Il est grand temps que cela s’arrête", ajoute-t-elle en demandant aux pouvoirs publics de "régler le problème".

Et pour être certaine que les décideurs assistent à la réunion du dimanche 31 janvier, elle a envoyé les invitations bien en amont. "J’en ai envoyé une soixantaine. Quarante pour nos adhérents et le reste pour les élus de tous bords. Là, ils ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas au courant, ou qu’ils ont reçu l’invitation trop tard", conclut la jeune femme décidément bien décidée à régler le problème.

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