Vercruysse : «Faire preuve d’humilité »

À l’heure de recevoir Bagnères, aujourd’hui à Paul-Lignon (15h30), et de débuter la phase retour, l’entraîneur du Stade Rodez Aveyron fait le point sur son groupe, tout en évitant de trop se projeter.

Bagnères-de-Bigorre, est-ce un bon adversaire pour reprendre le chemin de la compétition ?

Je répondrai à cela après la rencontre. Mais aujourd’hui, Bagnères est tout de même 3e de poule et surtout la seule équipe à avoir battu Nevers (36-30, le 29 novembre) ! Ce n’est pas anodin...

Que craigniez-vous de cette formation chez laquelle vous aviez perdu 22-6 en ouverture de championnat ? 

C’est une équipe très dense, très rugueuse et elle joue régulièrement les phases finales. Donc, ce sera du solide! Maintenant, on attend de voir quel style de jeu, elle va nous opposer.

Votre équipe sera-t-elle dans le rythme après plus d’un mois de coupure ?

Oui, je pense. Les joueurs n’ont pas fait d’excès durant les fêtes (lire notre édition précédente) et tout le monde a conscience de l’importance de cette rencontre.

Le dernier succès face à Blagnac (39-16), après six revers consécutifs, a-t-il changé des choses dans le groupe ?

Justement, on ne doit pas se laisser bercer par la douce euphorie de cette victoire ! On a juste gagné un match, ce n’était pas un exploit et on doit être très humble pour la réception de Bagnères. On a gagné en confiance mais cela ne se vérifiera que dans le temps et l’enchaînement des succès.

La fin de la phase aller a notamment mis en exergue une de vos principales forces: le paquet d’avants. Auriez-vous tout intérêt à articuler le jeu autour de lui en cette deuxième partie de saison ?

On a vu qu’on pouvait être dominateur devant. Mais on est également capable de créer derrière. Le travail est collectif et je ne veux pas dissocier les avants des arrières. Je souhaite qu’on soit plus tranchants aux quatre coins du terrain. Pas seulement devant...

Êtes-vous confiant quant à cette seconde partie de saison, davantage favorable au niveau du calendrier que la première ?

Pour l’instant, on n’a qu’un objectif : Bagnères ! On n’est pas en mesure de voir plus loin.

Pourquoi cela ?

Certes, les joueurs ont énormément progressé, les automatismes se mettent en place, mais il manque encore du vécu collectif à cette équipe. La question est de savoir si on continuera à progresser ou si on va stagner? On doit faire preuve d’humilité et ne pas commencer à parler du futur. Puis, nous n’avons pas un effectif de 40 joueurs, alors les blessures peuvent changer le cours de la saison.

On a souvent reproché la jeunesse de votre groupe lors de ces revers alors que vous aviez les matches en mains. Le groupe a-t-il progressé, niveau maturité ?

Pas encore car certains leaders doivent davantage se révéler sur le terrain. On manque également encore de roublardise. On doit être plus malin qu’on ne l’est. Mais tout cela, ça s’apprend et ça vient avec le temps. Il ne manque pas grand-chose.

Après six mois passés à Rodez, comment vous sentez-vous aux côtés de Jean-François Viars ?

Bien. Nous bénéficions d’un groupe très ouvert au dialogue et c’est intéressant d’échanger avec. On vit beaucoup de moments de joie et Rodez est une ville agréable à vivre. Quand je me lève le matin, je suis heureux. C’est le principal. Il ne me reste plus qu’à prendre du temps pour aller voir le Musée Soulages et je serai parfaitement intégré à la vie ruthénoise (rires).

Cela veut-il dire qu’Arnaud Vercruysse est prêt à s’inscrire dans la durée à Rodez ?

Cela ne dépend pas que de moi! J’ai toujours dit qu’il y avait les moyens et les installations ici pour construire de belles choses. Maintenant, je ne maîtrise pas tous les paramètres et ma philosophie est de vivre au jour le jour.