A un point de la zone de relégation à dix matches de la fin, ce Raf a-t-il les moyens de grandir ?
Samedi dernier, après le revers concédé face à Hyères (2-0), à Paul-Lignon, l’entraîneur ruthénois, Laurent Peyrelade, a dit avoir vu «une équipe d’enfants face à une d’hommes». Alors qu’il ne compte qu’un point sur la zone rouge à dix matches de la fin, ce Raf, qui reçoit Pau, (premier avec 51 points!), a-t-il les moyens de grandir ?
Parce que Rodez s’est déjà sorti de cette situation
Quelques minutes à peine après ce 8e revers de la saison, Laurent Peyrelade a sûrement donné le motif d’espoir le plus important. «On a déjà su relever la tête», a-t-il dit. Pour cause, les Ruthénois ont su s’extirper de pareille -voire pire- situation lors de la 1re phase. Bons derniers (15e) au soir du 31 octobre après six rencontres sans succès, ils ont ensuite aligné 7 matches sans s’incliner (4 victoires, 3 nuls), entre le 7 novembre à Sète (2-0) et le 23 janvier face à Mont-de-Marsan (2-0).
Car le calendrier paraît a priori abordable
Si l’on excepte la série dantesque qui arrive avec la venue de Pau (1er) samedi et le déplacement à Monaco II (4e) dans la foulée, le Raf n’est pas le plus mal loti des candidats au maintien avec notamment les réceptions de deux concurrents, Bayonne (15e) et Martigues (11e). Et il n’est qu’à 5 points de la 5e place...
Parce que la défense tient le choc...
Bien sûr, après un revers 2-0, difficile de s’appuyer avec autant de certitude sur ce secteur. Mais à leur décharge, les Ruthénois sont tombés sur des Varois ultra-réalistes. Et lors des neuf matches précédents, Camara et consorts n’avaient encaissé que 3 buts.
...Mais l’attaque est trop souvent muette.
Et Sébastien Da Silva (6 buts en CFA) ne peut pas tout assumer. Avec seulement 14 réalisations en 18 matches-3e plus mauvaise attaque du groupe C-, le Raf va rapidement devoir trouver une solution. «On va faire avec ce qu’on a», soufflait Peyrelade, qui doit composer avec de nombreux éléments en deçà de leur potentiel.
Car l’impact fait régulièrement défaut
Cet aspect, très important en CFA, était pourtant une des qualités du Raf auparavant. Mais, à l’image du match face à Hyères samedi, Rodez est désormais souvent dépassé dans les duels, voire le caractère. «Dès qu’il faut lutter, on a un problème d’impact», regrettait Peyrelade, avant-hier.
Parce qu’il n’y a pas vraiment de plan B
Après 18 rencontres, le constat a été fait et refait: hormis dominer, Rodez n’a guère d’autres cordes à son arc. «On n’a pas de marge de manœuvre», abonde Peyrelade, qui a pourtant fait évoluer son système, passant en 3-5-2 lors des deux dernières sorties. En outre, le technicien l’avoue : «(Pour les longs ballons) on n’a pas l’équipe.»
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