Déperditions d’eau : l’Agglo ruthénoise s’en sort bien

L'agglomération de Rodez est à jour par rapport aux obligations réglementaires fixée par l’indicateur GrenelleII, le seuil minimal n’est pas dépassé. Ce sont de beaux chiffres», analyse Olivier Le Marois, PDG de Fluksaqua.

Ce site internet permet de contrôler notamment le gaspillage d’eau sur le volume total distribué, mais aussi le gaspillage annuel par consommateur, le tout à l’aune des exigences de l’indicateur Grenelle II.

Cela ne signifie pas que rien n’est perdu, loin s’en faut, mais simplement que cette perte est considérée comme acceptable au regard des exigences actuelles.

L'équivalent de 236 piscines olympiques 

Les déperditions d’eau sont inévitables et atteindre l’objectif de 0% est «totalement irréaliste» selon Olivier Le Marois. Le résultat obtenu dans l’agglomération est dû à plusieurs facteurs, à commencer par son caractère relativement urbain : une seule canalisation peut alimenter de très nombreuses personnes, à l’inverse de ce qui se passe en milieu rural, générateur des déperditions les plus fortes. Ainsi chaque année sur l’Agglo, l’équivalent de 236 piscines olympiques est gaspillé, ce qui correspond à 4130 litres par habitant.

Rajeunir les réseaux

Pour mettre un terme au gaspillage, deux méthodes. Tout d’abord rajeunir les réseaux. Pour un kilomètre de canalisation, la facture s’élève à 150 000€. Reste aussi la solution de localiser et colmater la fuite, pour un coût qui avoisine, lui, les 1000€.

«L’idée est de détecter les fuites le plus tôt possible», reprend le PDG de Fluksaqua, en pilotant le réseau de manière à les limiter en régulant la pression. Notre outil a vocation à sensibiliser les collectivités, leur permettre de réaliser des économies d’eau».

Le Grenelle II de l’environnement (loi du 12 juillet 2010) fixe les seuils à atteindre en terme de pertes acceptables liées aux fuites dans le cadre de l’acheminement d’eau. S’ils ne sont pas atteints, les taxes des agences de l’eau sont doublées.