Martigues fait disjoncter Rodez

  • 86e minute :  Paul-Lignon s’embrase. Mais pas pour de bonnes raisons. Deux cartons rouges ont entraîné une échauffourée qui n’aura rien changé au résultat : Rodez est loin d’être sorti d’affaire.
    86e minute : Paul-Lignon s’embrase. Mais pas pour de bonnes raisons. Deux cartons rouges ont entraîné une échauffourée qui n’aura rien changé au résultat : Rodez est loin d’être sorti d’affaire. Jean-Louis Bories
Publié le
Maxime Raynaud

CFA, 22e journée. Martigues est venu dominer Rodez (1-0), hier à Paul-Lignon, au terme d’un match marqué notamment par quatre cartons rouges et une échauffourée rarement vue rue Vieussens. Ce matin, Rodez ne doit sa présence hors de la zone rouge qu’à la différence particulière sur Tarbes.

Dans un championnat, tout est souvent histoire d’air. Celui des sommets ou celui qui se raréfie à mesure qu’on se rapproche de la dernière place. Hier, le Rodez Aveyron football a choisi son camp et, visiblement, c’est celui de l’étouffement. En s’inclinant face à Martigues après avoir encore une fois rejoué les vendanges devant le but, sa meilleure partition cette saison, et littéralement perdu ses moyens en fin de partie, il n’a en tout cas rien fait pour respirer un peu mieux. Et la perspective d’une relégation en CFA2 après ce 10e revers en 20 matches, ce qui en dit beaucoup, a, elle, pris encore un peu plus d’épaisseur.

Heureusement, Tarbes, son concurrent le plus direct, a été involontairement clément en chutant à domicile face à Bayonne, la lanterne rouge (2-0), lui laissant encore de l’espoir à 8 matches du verdict. Longtemps, d’ailleurs, on a d’ailleurs cru que le destin, ou la chance, serait avec ce Raf, aussi fébrile soit-il hier. Dès la 14e seconde, Camara avait ainsi rattrapé sur sa ligne une mauvaise appréciation de Daillet puis de Zelazny. Avant que ce même Zelazny ne remporte son duel, un de plus cette saison, face à Nouar (51e). On se disait donc que ça allait finir par sourire.

Inéluctable

Mais alors que les minutes défilaient, l’inéluctable s’est imposé. Et il est intervenu comme la sanction implacable d’une équipe ruthénoise incapable de transformer sa foule d’occasions (24e, 42e, 51e, 61e, 92e): Ouchmid est sorti de sa boîte, a percuté dans la surface et est venu fusiller l’ex-Nantais (63e). Une saison se joue lors de ces tournants et Martigues, lui, aura négocié le sien avec le réalisme d’une formation qui avait bien préparé son coup. Attendre, contrer, faire le dos rond et ramasser les miettes. Bref, rien que du classique face à ce Raf. Mais les Martégaux ont aussi su profiter de la fébrilité et même de la tension incroyable qui s’empara des acteurs, lors de l’expulsion de Célina et Diemé (86e) alors que les Aveyronnais poussaient fort.

Au cauchemar d’une saison qui pourrait bien être celle du retour du Raf en CFA2, il ne manquait plus que ça. Un signe de plus d’une formation ruthénoise qui perd les pédales et est en train de sombrer alors que le leader Pau est attendu samedi prochain. Un dernier espoir de se donner de l’air. 

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