Face à "l'Europe de la terreur", la presse appelle à "l'union sacrée"

  • Manifestation contre le terrorisme place de la Bourse le 23 mars 2016 à Bruxelles
    Manifestation contre le terrorisme place de la Bourse le 23 mars 2016 à Bruxelles AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Chaîne humaine place de la Bourse le 23 mars 2016 à Bruxelles
    Chaîne humaine place de la Bourse le 23 mars 2016 à Bruxelles AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Fleurs et bougie en hommage aux victimes des attentats, place de la Bourse le 23 mars 2016 à Bruxelles
    Fleurs et bougie en hommage aux victimes des attentats, place de la Bourse le 23 mars 2016 à Bruxelles AFP - KENZO TRIBOUILLARD
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Centre Presse Aveyron

"L'union sacrée" face à "l'Europe de la terreur": la presse de jeudi appelle à une coopération européenne "renforcée" après les attentats qui ont ensanglanté Bruxelles.

"Après Madrid, après Londres, après Paris, deux fois durement touchée en 2015, aujourd'hui Bruxelles", énumère Jérôme Fenoglio, le directeur du Monde. Pour lui, "l'efficacité commanderait sans doute une coordination renforcée au niveau européen" mais "hélas, l'UE, déjà incapable de solidarité face au drame des réfugiés, est dans une phase régressive, ce qui la rend plus vulnérable encore".

Les auteurs des attentats "ont réussi à construire l'Europe de la terreur", face à laquelle "il est urgent de réaliser l'union sacrée de l'antiterrorisme", analyse Frédéric Vézard dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

- 'Géant aux pieds d'argile' -

Les attentats bruxellois "font remonter à la surface une grande question déjà posée depuis les attentats de janvier 2015: pourquoi l'Europe est-elle un géant aux pieds d'argile face à la menace ?" écrit dans La Croix Dominique Greiner.

"Terrorisme: l'Europe peut-elle se défendre ?" titre sans détour Le Figaro, qui plaide dans son éditorial pour un "réarmement pénal": "Qu’attend-on pour instaurer la perpétuité réelle contre les terroristes ?", demande par exemple Yves Thréard.

Laurent Joffrin répond dans Libération que, "bien plus que la restriction des libertés publiques, c’est le travail patient des policiers, l’accroissement de leurs moyens, le démantèlement minutieux des filières, l’usage du renseignement humain et l’infiltration des réseaux, de loin les plus efficaces, qui peuvent juguler la menace".

Maurice Ulrich dénonce dans L'Humanité "les récupérations et les instrumentalisations" visant "à justifier par les attentats la révision constitutionnelle voulue par le gouvernement".

Dans L'Opinion, Rémi Godeau constate lui aussi avec dépit que, "ajoutés au chaos migratoire, les attentats de Bruxelles (ont) redonné de la voix aux partisans de la fermeture des frontières".

"Depuis dix ou douze ans, c’est comme si l’Europe s’était arrêtée et n’en finissait pas de constater son impuissance face aux dangers qui la guettent", s'alarme Bruno Dive de Sud-Ouest.

"Il nous faudra de la grandeur pour exterminer ces fanatiques, tout en se méfiant de nos boutefeux de l’intérieur", insiste Alain Dusart dans L'Est républicain, résumant l'enjeu de la bataille à venir.

Source : AFP

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