Handball : Lalie Brouillet, le bleu lui va si bien

  • Formée à l’école millavoise, qui n’en est pas à son premier talent déniché, Lalie Brouillet retrouvera les Bleues du 10 au 17 avril, pour un tournoi au Monténégro.
    Formée à l’école millavoise, qui n’en est pas à son premier talent déniché, Lalie Brouillet retrouvera les Bleues du 10 au 17 avril, pour un tournoi au Monténégro. Maxime Raynaud / Centre Presse
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Maxime Raynaud

À 15 ans, la handballeuse native de Millau a vécu dimanche son baptême avec les seniors du Roc. Une autre première puisqu’elle vient aussi d’intégrer l’équipe de France cadettes. Découverte.

Le talent n’a pas d’âge. David Mazars, l’entraîneur des Rocettes, en sait quelque chose. Dimanche, il a offert à Lalie Brouillet, 15ans, sa première titularisation en nationale 3 seniors, lors du choc face à Tournefeuille (28-18) à l’Amphi. Quelques dizaines de minutes et deux buts plus tard, pas de doute possible, la « gamine » n’était pas là par hasard. Et les spectateurs ruthénois ont pu apprécier ces mêmes qualités qui lui ont valu, il y a deux semaines, de vivre sa première sélection en équipe de France cadettes, lors d’un stage à Gdansk (Pologne).

Première Marseillaise, premiers frissons, "grand souvenir" sourit-elle, la Millavoise y a surtout gagné un billet retour chez les Bleues, du 10 au 17 avril, pour un tournoi au Monténégro. "Je n’aurais jamais imaginé en arriver là...", reconnaît-elle.

Mazars : « Une volonté d’aller au tir rare »

Tout va très vite, en effet, et même la croissance (1,80m, 68kg), chez l’arrière gauche ou demi-centre. Mais rien qui ne soit illogique, témoigne David Mazars. "Elle a une volonté d’aller au tir qui est rare dans le hand féminin, apprécie le coach. Je savais que ce serait dur un premier match en seniors mais, en la titularisant, elle n’a pas eu à réfléchir. Et elle s’en est super bien sortie !"

Lalie Brouillet avoue bien avoir eu "le trac". Mais une fois dépassées les appréhensions, conseillée par ses partenaires, elle a croqué à pleines dents dans ce baptême du feu. Et "(elle a) aimé". "Ça va plus vite, les contacts sont plus durs mais c’était pas mal pour une première", glisse-t-elle avec l’insouciance d’une joueuse à qui tout sourit. Et à laquelle ce sport s’est imposée. Même si, au départ, ce n’était pas le choix n°1. "J’ai d’abord commencé par le foot. Mais à 9 ans, se souvient-elle, je ne pouvais plus jouer avec les garçons au Som. Alors j’ai opté pour le hand."

Comme Mégane Bories, les sœurs Domenge (Lisa, Maud et Marion) ou encore Mathilde Chaliez et Estelle Sahuquet avant elle, Lalie Brouillet recevra pendant 4 ans les bases très solides de l’Entente Som handball Millau (ESHM). Jusqu’à être recrutée à 13 ans au pole espoirs de Toulouse tout en filant au Roc, seule équipe du département au niveau national en 18 ans. Au fil des ans, la Sud-Aveyronnaise s’est éprise du hand. "J’ai même forcé mes parents à prendre BeIn sports pour regarder les matches", se marre cette admiratrice d’Estelle NzeMinko, demi-centre des « grandes » Bleues.

La passion est désormais bien ancrée. Et le rêve d’une carrière à portée. Dimanche, elle s’en est en tout cas rapprochée. "J’ai les cartes en mains", conclut-elle.

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