Rodez affiche un bel appétit contre les cannibales de Lyon

Quel est le point commun entre Sébastien Loeb et les joueuses de football de l’Olympique lyonnais? À l’instar du pilote alsacien, sacré à neuf reprises en championnat du monde des rallyes WRC, les demoiselles de l’OL ont remporté les neuf derniers titres de division 1. C’est bien simple : depuis 2007, elles ne sont pas descendues de la plus haute marche de la hiérarchie hexagonale ! Mais, comme elles ne se contentent pas de régner uniquement sur le ballon rond en France, les Rhodaniennes ont enrichi leur palmarès avec des lignes écrites en lettres majuscules : cinq coupes de France (dont les quatre dernières), deux Ligue des champions en 2011 et 2012 (finalistes en 2010 et 2013), un championnat du monde des clubs en 2012. C’est face à ce qui se fait donc de mieux dans le football français (et peut-être même sur la planète) que Rodez va disputer sa première demi-finale de coupe de France.

« On a rien à perdre ! »

Après avoir arraché le précieux sésame contre Guingamp lors des quarts de finale, les Ruthénoises savaient déjà que la prochaine étape était une montagne quasi infranchissable. Elles auraient juste aimé en attaquer l’ascension à domicile. Le tirage au sort en a décidé autrement. Mais Sébastien Joseph n’en fait pas pour autant... une montagne : « C’est la juste récompense des efforts de tout le monde. J’espère que ce sera une belle fête du football féminin ». Et l’entraîneur ruthénois de se pencher alors sur les enjeux : « On ne peut pas dire qu’on a une pression particulière. Autant lors des quarts, vu l’adversaire, vu notre saison  (NDLR, 5e en championnat),  c’était le moment de passer un cap. Mais là, c’est à l’extérieur, qui plus est à Lyon. Donc, on n’a pas grand chose à perdre. Si on échoue, la logique sportive est respectée ; si on passe, c’est un exploit !  ». La lueur d’espoir pour Rodez pourrait venir du fait que Lyon aura forcément la ligue des champions en tête, surtout face au PSG. «  Elles ont l’habitude de ces matches-là et je ne crois pas qu’elles vont se préserver,  tempère Sébastien Joseph. Je connais Gérard Prêcheur, c’est un vrai compétiteur, le genre qui correspond à Lyon. Donc, il veut tout gagner ! Et Lyon ne risque pas de nous prendre de haut malgré sa large victoire en championnat ».

Un sentiment confirmé par l’intéressé : «  Entre la trêve internationale et les demi-finales de la Ligue des champions face au PSG, les joueuses ont très à cœur de décrocher leur billet pour une nouvelle finale et remporter une compétition dont elles sont tenantes du titre depuis 2012. Même si l’objectif sera, aussi, de bien se préparer pour l’Europe ». Pour cette rencontre, Gérard Prêcheur sera toujours privé de Méline Gérard et Claire Lavogez (blessées) et il a décidé de laisser au repos Wendie Renard, Louisa Necib et Amandine Henry. Il reste encore toutefois du beau monde sur la feuille ! En championnat, au match aller à Paul-Lignon, les Lyonnaises s’étaient imposées 6-0...