Barriac : «Fier de ce groupe»
L’aventure est terminée pour le Stade Rodez Aveyron. Le président du SRA veut retenir l’histoire, belle, et la survie administrative, dont il n’a plus de doutes. Entretien.
L’aventure est terminée pour le Stade Rodez Aveyron qui s'incline une deuxième fois face à Chambéry (22-12). Mais chez Jean-Paul Barriac, il fallait bien chercher dimanche, pour trouver trace d’une déception. Le président du SRA veut retenir l’histoire, belle, et la survie administrative, dont il n’a plus de doutes. Entretien.
Ça y est, la longue saison du Stade Rodez Aveyron est terminée. Quel sentiment domine chez vous ?
Je suis heureux de tout ce qu’on a fait. Cet hiver, on pouvait légitimement être très inquiet. Je le dis, on a frôlé la catastrophe. Heureusement, ce groupe, ces deux entraîneurs (Arnaud Vercruysse et Jean-François Viars, NDLR) ont été énormes. Que ce soit d’humilité, de travail ou d’envie. Et ils se sont révoltés. Aujourd’hui, j’ai un grand sentiment de satisfaction. Arriver là (en demi-finale), ce n’est pas rien.
Nourrissez-vous quelques regrets à l’issue de la double confrontation ?
En face, il n’y a que des joueurs pros. Pour moi, Rodez est la preuve que, dans le rugby actuel, on peut encore rivaliser avec autre chose. Avec le cœur surtout. Il nous a permis de renverser des montagnes cette saison. Et aujourd’hui, nous avons encore rivalisé. Bien sûr, c’est dommage de gâcher tant de munitions en touche. À ce niveau, on ne peut pas gagner si on en gâche autant. Mais de toute manière, l’équipe était usée. Les gars sont morts. Et franchement, je ne sais pas comment on aurait aligné une équipe en finale (rires).
Vous évoquez les joueurs. Justement, alors que vous êtes très optimiste sur l’issue administrative, pensez-vous pouvoir les conserver ?
J’espère qu’on en gardera le maximum ! Je n’ai pas envie de changer de groupe. Quand on en a un comme ça, on le garde. Mais on n’aura pas beaucoup de boulot aux entretiens individuels avec les joueurs puisque beaucoup ont déjà fait part de leur volonté de rester.
Et pour les coaches ?
Hormis problème de dernière minute, on veut les garder aussi. Et je ne pense pas qu’il y ait un souci. Quand on a vécu des choses aussi fortes... Et puis ce sont eux qui ont su autant positiver et pousser ce groupe.
Est-ce que désormais, le but du SRA va d’abord être de capitaliser sur les performances, l’état d’esprit de l’équipe et même l’élan populaire derrière lui ?
Maintenant, la grosse différence avec le passé, c’est la grosse attente de tout le monde après ce qu’on a vécu. C’est du rugby, on ne sait pas ce qu’il peut se passer à partir de 15 heures, au coup d’envoi. Mais, je ne pense pas qu’on puisse vivre une déconvenue. Ceci dit, on ne changera pas de braquet. Les contrats pluri-actifs, par exemple, on continuera. On n’a pas les moyens de faire autrement. Et surtout, on se doit d’avoir une ambition raisonnée. Il faut grandir petit à petit. Il nous faudra peut-être 4 ou 5 ans pour monter. Mais le jour où cela arrivera, il faudra être prêt.
Vous évoquez à nouveau la montée alors que le club n’est pas encore officiellement sauvé par la FFR, et que le CNOSF n’a pas fait connaître son avis ?
À la différence de beaucoup de clubs, nous n’avons pas fait de promesses en l’air mais nous avons fait des actes forts. Et je peux vous garantir que lorsqu’on est arrivé devant la commission d’appel de la DNACG avec 230 000€
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