Pierre Ruffaut a coupé le cordon

  • Le milieu polyvalent de 29 ans vient de rejoindre Rodez
    Le milieu polyvalent de 29 ans vient de rejoindre Rodez Rui Dos Santos
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Centre Presse Aveyron

Pour la première fois de sa carrière, le milieu polyvalent de 29 ans a quitté son Allier natal, cet été, pour rejoindre Rodez.

Il a ouvert le bal. À peine quatre jours après l’officialisation du repêchage, le 21 juin dernier, Pierre Ruffaut est devenu la toute première recrue du Rodez Aveyron football version 2016-17. Faut-il y voir un signe de son envie de changer d’air ? Sûrement. Le gaillard de 1,82m (pour environ 76 kg) était «arrivé à la fin d’un cycle» avec Moulins, dit-il.

Le cycle aura duré six saisons, achevé par un forfait général et un dépôt de bilan. Le garçon ne le cache pas, cela a pesé dans ses envies d’ailleurs. «J’avais aussi besoin de connaître autre chose. Les anciens me disaient souvent : “Tu verras, une carrière, ça passe vite”. À 29 ans, c’était le moment. L’Allier, l’Auvergne, j’avais fait le tour.» Avec sa compagne, ils ont alors sauté le pas, «pour une nouvelle vie, une nouvelle aventure».

Direction l’Aveyron, où il était venu enfant en camping avec sa famille, et plus particulièrement à Bozouls, où le couple a posé ses valises, «par amour de la nature», sourit-il. «Ruf» ne deviendra donc pas le Francesco Totti de l’Allier. Mais en terme de fidélité, le milieu polyvalent a du répondant. Né à Vichy, il a ensuite porté les couleurs de Coumon, club de la banlieue de la cité thermale, puis du Racing club de... Vichy, tout en poursuivant sa formation de footballeur au Creps de sa ville natale. Avant de rejoindre Moulins, à une soixantaine de kilomètres, refusant au passage plusieurs centres de formation (Bordeaux, Saint-Étienne, Lens ou Rennes).

«“Séb” (Da Silva), je sais que je peux compter sur lui, même en dehors du foot» 

Mais cet été, le moment était venu de couper le cordon. Rodez l’avait approché puis son ex-partenaire, l’actuel capitaine du Raf Sébastien Da Silva, l’a travaillé au corps. «Le fait de le retrouver, c’était important, avoue l’homme aux 141 matches de CFA. “Séb”, je sais que je peux compter sur lui, même en dehors du foot.» Entre les deux, l’histoire ne date pas d’hier. «Quand je suis arrivé à Moulins, on s’est retrouvé en réserve, en DH. Je me souviens d’un match qu’on gagne 7-0. “Séb” met quatre buts, je lui fais trois passes décisives.» 

Le duo avait aussi passé, sans succès, un essai au Havre (L2), il y a quelques années. Les voici réunis sous le même maillot, pour former avec Maxime Ras un trio d’ex-Moulinois. Pour Pierre Ruffaut, fils d’un «mordu de foot» qui ne ratait pas un de ses matches dans l’Allier, l’adaptation n’en est que plus évidente. Et déjà bien visible. Samedi, à Colomiers, en position de relayeur, il a brillé par sa sobriété et son élégance. Sans avoir besoin de forcer son naturel calme. «Quand je m’énerve, je le fais mal et ça m’a déjà coûté cher, glisse-t-il. Je ne suis pas un aboyeur, je ne vais pas faire de discours, je préfère le geste.» 

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