Football. Apparu bien différent de son prédécesseur, samedi dernier à Colomiers (1-1), dans la détermination et le combat, le Raf nouveau dispute ce soir (20h) son premier match à domicile, face à Tarbes.
Ça commencerait presque à les agacer. Qu’on leur rabâche la saison dernière, les rescapés ruthénois en ont marre. C’est «derrière», comme ils disent. Et chronologiquement, aussi vrai qu’hier précède demain, ils ont bien raison. Pourtant, seuls les résultats sont propres à effacer ce lourd passif. Surtout pour un stade Paul-Lignon plus souvent attristé qu’enthousiasmé par le résultat final (6 défaites, 2 nuls, 6 victoires), lors du précédent exercice. Tout l’enjeu de la réception de Tarbes, ce soir (20 heures), se situe d’abord dans l’aspect comptable. Mais à coup sûr, après une première prestation convaincante à Colomiers (1-1), au moins dans la pugnacité et le sens du collectif, ce baptême à la maison doit aussi confirmer le nouveau visage du Rodez Aveyron football.
«Grinta»
Au passage, Laurent Peyrelade et sa troupe ont l’occasion de rassurer et convaincre des supporters dont la mémoire a sûrement résisté à la canicule. «Ce match est très important, disait d’ailleurs l’entraîneur, cette semaine, au moment d’évoquer la venue de Tarbais surpris par le promu Paulhan-Pézenas en ouverture (1-0). Que ce soit pour notre confiance ou pour le public. On doit aussi lui donner envie de revenir.» S’il montre la même «grinta» qu’à Colomiers, la même capacité à répéter les courses, le Raf aura réussi une partie du chemin. Mais s’il veut mettre un mouchoir sur son passif, il sait avant tout qu’il doit décrocher des points, vite, et donc s’imposer. D’autant plus que le mois de septembre verra trois oppositions avec les réserves de Nice, Marseille et Monaco.
Un triptyque synonyme de défaites et de plongée dans le doute, il y a moins d’un an. Édouard Daillet, qui a payé pour apprendre lors de la dernière campagne, sait tout ça. «On aura faim contre Tarbes, clamait le défenseur, jeudi, devant la presse. Le coach nous parle de course aux points. On a presque l’impression qu’il reste trois journées, qu’on est dos au mur. La saison dernière joue beaucoup dans l’envie de ne pas revivre ça.» Avec le retour de leur capitaine et meilleur buteur du dernier exercice (11 buts), Sébastien Da Silva, et déjà la preuve de leur capacité à avancer en groupe, les «sang et or» ont les cartes en mains. Au moins pour arrêter de parler du passé.
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