Alméras, les pieds sur terre, la tête dans les cieux

Pour Éric Vigneras, gérant depuis janvier 2015 de l’entreprise Alméras, spécialisée en mécanique de précision, l’acquisition de cette dernière était une sorte de continuité. Déjà à la tête de trois bureaux d’études (Grenoble, Toulouse et Montréal), le jeune homme peut désormais, avec cette unité de production baraquevilloise, concrétiser le travail pensé et calculé au sein de ses autres entreprises.

Exemple très concret avec ce système de fermeture de portes (la «couture» en terme technique) pour les avions Boeing : «Calculé à Grenoble, conçu à Toulouse... et réalisé à Baraqueville. L’arrivée de l’unité de Baraqueville est pour nous un gage de crédibilité d’étude et de réalisation», se félicite le chef d’entreprise. L’entreprise Alméras a été fondée en 1999 par Christophe Alméras, reprise par son père en 2007 puis dans l’escarcelle d’Éric Vigneras depuis début 2015.

Forte d’un chiffre d’affaires de 700000 l’an dernier, l’entreprise de 14 salariés espère atteindre 1million d’euros fin 2016. Pour cela, Éric Vigneras entend faire prospérer encore davantage ce qui fonctionne déjà. À commencer par le spatial, puisqu’Alméras fait partie des 15 fournisseurs majeurs de Thalès Alenia Space.

Équipement militaire

Baraqueville fournit à ce titre des pièces formant la structure de satellites, mais aussi des antennes pour leur permettre de communiquer. L’usinage de pièces pour l’aéronautique, avec des clients comme Bombardier, Boeing et Airbus, restera aussi d’actualité. «Il est ici question ici de pièces dites de “classe 1”, vitales pour l’avion», précise Éric Vigneras. Mu par une «volonté de diversification» assumée, le gérant a aussi plusieurs projets en tête.

«Nous allons essayer de développer le secteur “défense”». Alméras produit déjà une pièce d’équipement pour les militaires, en l’occurrence un support pour les appareils de vison infra-rouge fixés au casque des soldats.

Pénétrer le secteur de l’énergie nucléaire fait aussi partie des ambitions d’Éric Vigneras, qui vient à ce titre d’acquérir deux machines permettant de travailler les métaux durs, comme le titane ou l’inconel. Pour cela, il faudra recruter deux régleurs, denrées rares dans le secteur, pour œuvrer dans ce parc totalement robotisé et récompensé il y a peu, gage de qualité, par les labels EN9100 et ISO9001.