Rodez déjà en National ? Les statistiques disent non

Les chiffres sont ce qu’ils sont. Têtus mais parfois partiaux. D’autant plus quand on parle du CFA, ce championnat à la formule souvent remaniée et dont le nombre de pensionnaires par poule (et donc de journées) varie au gré des saisons. Quoi qu’il en soit, ils restent un indicateur. Et, pour le coup, un allié du coach ruthénois Laurent Peyrelade, dans son entreprise - bien légitime - de faire garder les pieds sur terre aux acteurs et observateurs d’un Rodez Aveyron football plus que jamais leader après son succès 2-0 dessiné samedi soir en deuxième période, face à Mont-de-Marsan.

Ainsi, lors des cinq derniers exercices en CFA (toutes poules), seulement 6 des 20 leaders au soir de la 11e journée sont parvenus à se trouver encore à cette place au soir de la dernière et ainsi accéder au National ! Soit 30 %. Ou moins d’un tiers. L’exemple palois Voilà de quoi calmer (au moins un peu) les ardeurs de ceux qui voient déjà le club de la préfecture évoluer à l’échelon supérieur la saison prochaine.

« On poursuit notre petit bonhomme de chemin »

Pourtant, il faut bien dire que ce Raf-là, qui n’a d’ailleurs plus rien à voir avec celui qui a été relégué puis repêché administrativement la saison dernière, semble escorté de ce petit-truc-en-plus dont on a l’habitude de dire qu’il colle au champion en puissance. « On poursuit notre petit bonhomme de chemin », a sobrement réagi le coach de la bande à Sébastien Da Silva samedi, au terme d’un match, pas forcément totalement maîtrisé mais l’exemple parfait de cette chose pas vraiment verbalisable -malgré le travail qu’elle induit au quotidien- qui fait que Rodez marche sur l’eau, avec sept succès et un seul revers en championnat pour l’instant.

Sans compter un parcours en Coupe de France toujours en cours. Forcément, l’objectif des Rouergats est de tenir sur la durée, éviter les passages à vide ou au moins les minorer comme ils ont réussi à le faire avec l’affaire Roumégous il y a quelques semaines, et ainsi imiter les Sedan, Carquefou ou encore Marseille-Consolat, partis de loin. Pierre Bardy and Co pourront aussi s’inspirer d’un de leurs adversaires de l’an passé, Pau, qui lui aussi avait pris les rênes de façon précoce et avait tenu la distance jusqu’au bout. Pas une mince affaire qui débute dès ce samedi, 18 heures, au Pontet.