Vignes : dans le Vallon, la grêle est venue achever le travail du gel

  • Jean-Luc Matha dans ses vignes mercredi matin pour constater les dégâts
    Jean-Luc Matha dans ses vignes mercredi matin pour constater les dégâts
  • Vignes : dans le Vallon, la grêle est venue achever le travail du gel
    Vignes : dans le Vallon, la grêle est venue achever le travail du gel
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Centre Presse / Christophe Cathala

Le gel n’avait pas fait de quartier. La grêle quant à elle a choisi ses victimes en impactant ici ou là des vignerons du Vallon qui ont vu, mardi soir, leurs espoirs de belles vendanges ruinés un peu plus encore. L’orage, court mais intense, a frappé les terres du versant situé entre Clairvaux et Panat. Un épisode très localisé qui a épargné des parcelles situées sur l’autre versant, voire même à quelques centaines de mètres des vignes les plus durement touchées... Ces dernières se trouvent, pour l’essentiel, autour de la Frégière et à portée de vue de Bruéjouls, épicentre de cet orage qui a duré une trentaine de minutes.

« Tout était blanc par terre, il est tombé l’équivalent de 50 mm d’eau en trente minutes ! Et rien dans la vallée d’à côté... » : parmi les vignerons concernés par cet événement, Pascal Laurens reconnaît qu’il est difficile d’en mesurer l’impact. « Selon les producteurs, la grêle a fait plus ou moins de dégâts. Chez moi, c’est 10 % de la récolte qui est mise à mal et qui s’ajoutent aux 50 % que le gel avait déjà ruinés il y a plus d’un mois... Mais avec la grêle la vigne mettra deux ans à s’en remettre ».

Jean-Luc Matha, autre vigneron victime de cette grêle, confirme : « Tout n’est pas perdu mais il faut sauver le bois. le bois peut toujours repousser, mais cela me semble compromis ». Le maître du domaine Matha reste philosophe : « On a vu des grêles plus meurtrières. Le problème, c’est qu’elle vient après le gel, qui a fragilisé la vigne. Cet orage arrive alors qu’elle reprenait ces jours-ci de la vigueur. Maintenant, c’est 80 % de la récolte qui est menacée... Depuis que je suis passé au bio, je pensais que l’herbe protégerait les pieds, mais cela n’a pas été le cas ». Et d’ajouter aussitôt qu’il « y a plus grave dans la vie, il faut rester optimiste ».

La plupart des producteurs ont conservé un petit stock que permettait le volume 2016. De quoi continuer à satisfaire la clientèle au cas où la vendange ne serait pas généreuse. Elle en prend en tout cas le chemin d’autant que d’ici octobre, les aléas climatiques peuvent encore faire parler d’eux.

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