A Decazeville, l’Hôtel de France pourrait bien retrouver « La Belle Époque » !

  • Un bâtiment en souffrance.
    Un bâtiment en souffrance.
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Centre Presse / Philippe Boscus

«La Belle Époque », tel est le nom choisi par Paul Bayle, un investisseur toulousain d’origine audoise, pour le projet de Génioriales qu’il projette d’implanter dans les locaux de l’Hôtel de France et du bâtiment attenant qui abritait l’ancien cinéma Le Family.

Et lorsque l’on écrit « projette », c’est tout bonnement parce que chat échaudé craint l’eau (1)... Lui est en effet beaucoup plus avancé dans son projet et le conditionnel ne serait donc pas de mise. Il faut dire que Paul Bayle a déjà une belle expérience dans le domaine des résidences pour seniors autonomes, puisque sa première réalisation, qui était toulousaine, remonte déjà à 20 ans.

« Avec l’espérance de vie qui s’allonge et la volonté des seniors autonomes de conserver un lien social fort, l’implantation de telles structures en cœur de ville me semble tout à fait correspondre à cette demande. Pour tout vous dire, il y avait très longtemps que je n’étais pas venu à Decazeville. Or, quand j’y suis revenu récemment, il faisait très beau, il y avait une belle lumière et j’ai éprouvé un véritable coup de cœur pour cette belle bâtisse ».

Pour ceux qui n’auraient pas lu notre précédente édition, en page Rodez, voici quelques précisions sur le projet decazevillois. Projet decazevillois, car Paul Bayle, avec le concours d’un groupe financier toulousain, est en train de réaliser une Génioriale dans les anciens locaux de la clinique Saint-Louis et il projette d’en bâtir une autre à Millau.

Le projet de l’Hôtel de France prévoit une quarantaine d’appartements, allant du T2 au T3 avec cuisine équipée, comportant balcon et parking. Le cinéma Family attenant est également intégré au projet. Les appartements seraient vendus indifféremment à des propriétaires occupants ou à des investisseurs. Ils pourront également être loués.

Ce qui différencie le concept de Géniorales de celui de senioriales plus répandu, consiste dans le premier cas par la présence d’espaces communs dédiés aux services et au bien-être des copropriétaires ou des résidents. Cette génioriale proposera également des services à la carte : auxiliaires de vie, ménage, blanchisserie, coiffure, sorties, livraison de repas...

Des services communs seront également proposés, notamment en matière d’accueil à travers la présence d’un régisseur, une possibilité de téléassistance médicale, une aide administrative : courrier, mais aussi dépannages, commandes et livraisons de médicaments, livraisons d’épicerie dite lourde ou encore animations quotidiennes...

«Une promesse de vente a été signée en juin et « la période de vacances n’a guère été propice pour aller plus avant ». D’ici à la fin de semaine, Paul Bayle se rendra sur place avec son architecte pour finaliser les plans. « Dès l’obtention du permis de construire, qui devrait être effective en début d’année prochaine, puis le recours des tiers qui ne devrait pas poser de problèmes, on lancera la phase de commercialisation. Je pense ainsi que les travaux pourront commencer à la fin du premier semestre 2018 ».

Pour ce type de vente, les banques demandent au promoteur une garantie financière d’achèvement (GFA). Il faut donc que le foncier acheté corresponde à un certain pourcentage de réservations. « En l’espèce, poursuit Paul Bayle, s’agissant d’un programme qui n’est pas très important, je pense que dès lors que nous auront atteint une vingtaine de lots réservés, on pourra rouler. Je suis très optimiste ».

« C’est une très bonne nouvelle pour la ville, confiait hier le maire François Marty. Nous avons effectivement rencontré Monsieur Bayle et nous avons eu un très bon contact. Nous sommes bien sûr très favorables à ce projet, notamment dès l’instant où cela permet aussi de sauver un bâtiment emblématique. Cela répond de surcroît à une certaine demande de la population ».

C’est en effet une très bonne nouvelle pour ce vénérable bâtiment, mais aussi pour le quartier dans son ensemble, qui constitue l’hyper centre-ville de la cité. Et ce d’autant plus que le projet AMI Centre bourg de revitalisation urbaine prévoit de créer un espace public à l’arrière de l’Hôtel de France et du Family, avec un accès situé en face de l’entrée principale de l’espace Yves-Roques.

(1). Lorsque l’Hôtel de France, alors propriété de Gérard Canonge, fut vendu à la bougie par Mtre Chantal Tovar-Delagnes, les murs furent cédés pour un montant légèrement supérieur au million de francs et le fonds fut vendu à part. L’acheteur du fonds entama quelques travaux à la fin des années quatre vingt dix, qui hélas n’aboutirent pas. Enfin, en octobre 2015, un acheteur belge se manifesta mais cela resta à l’état de projet sans lendemain.

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