David Gistau reconduit à la tête de la CGT Aveyron

Près de deux cents syndicalistes ont applaudi, vendredi, après-midi, la réélection de David Gistau à la tête de la CGT en Aveyron. Une réélection sans surprise. Car depuis quelques années, la CGT s’inscrit en Aveyron dans une dynamique qui fait envie à bien d’autres départements. « Il y a bien longtemps qu’un congrès départemental ne s’était pas déroulé en présence d’autant de syndicalistes » admet David Gistau.

« En dix ans, les effectifs du syndicat ont augmenté de 987 adhérents » souligne celui qui est à tête de la CGT depuis juin 2009 (il a succédé à Jean-Albert Bessière). « LA CGT rajeunit, se féminise, est de plus en plus ancrée dans les entreprises » s’est-t-il félicité à la tribune du congrès départemental lors d’une courte conclusion, au cours de laquelle il a mis en exergue le travail qui y fut réalisé.

« Il faut préserver la nécessité d’un travail collectif, on ne relève la tête qu’au travers du collectif ». Et de reprendre une image du rugby : « Mais si quelqu’un part tout seul, il ne faut pas l’abandonner. Jamais, pour ce qui me concerne, je ne condamnerai pas quelqu’un qui a séquestré un patron ou qui lui arrache une chemise. Soutien total aux camarades d’Air France ».

Sous sa casquette de meneur syndical, David Gistau « refuse le populisme » et prêche « l’exemplarité ». « Il faut adapter notre discours. Et avant de descendre dans la rue, il faut d’abord régler le problème du carreau cassé dans l’entreprise. Nous avons un devoir d’efficacité ».

Sans nul doute distille-t-il là une partie du secret de la réussite de la CGT dans le département. Une réussite qui lui fait observer l’avenir « avec beaucoup de confiance ». Bien que celui-ci, on s’en doute, soit parsemé d’embûches. Outre les dossiers en cours sur le terrain de l’industrie, le social ; la CGT a mis en place des groupes de travail sur un passage aux 32 heures...