Accueil des réfugiés : le PCF dénonce le manque de moyens

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Publié le
Cathala Christophe

En Aveyron comme ailleurs, le problème des mineurs non accompagnés impose, aux yeux des communistes, un changement de politique.

La politique d’accueil des migrants et des demandeurs d’asile menée par le gouvernement mobilise le Parti communiste dont la fédération de l’Aveyron a reçu la semaine dernière Cécile Dumas.

Membre exécutif du bureau national et secrétaire départementale pour les Alpes-Maritimes, elle travaille depuis six mois à rédiger un manifeste sur ces conditions d’accueil, auditionnant réfugiés et migrants.

" Il s’agit de raconter un autre récit que celui du ministre de l’Intérieur et de montrer que l’on n’a pas plus de déplacements de population que dans les années cinquante ", constate-t-elle, réfutant la notion de " crise migratoire " : " On est le pays qui a le moins accueilli de demandeurs d’asile en Europe ".

Et de pointer du doigt en particulier " la politique à l’égard des mineurs non accompagnés, très mal accueillis. C’est le cas en Aveyron comme dans 90 % des départements français qui ne respectent pas la convention des Droits de l’enfant. Ils ont un toit, un lit, mais n’ont pas l’accès aux soins, aux soutiens psychologiques. C’est irresponsable et hors la loi ".

" Ici comme ailleurs, il y a trop peu de moyens pour les accueillir dignement, reprend Patrick Hecart, spécialiste juridique au sein du PCF aveyronnais. Les associations qui s’occupent de ces jeunes saturent et ne peuvent se substituer à l’état ". Que faire dès lors ? " Les financements européens doivent être solidaires. Et si l’Aveyron veut atteindre le cap des 300 000 habitants, pourquoi ne pas accueillir les réfugiés qui ne demandent qu’à s’intégrer ? "

" On part en guerre contre le nationalisme perçu dans les décisions de l’état, ajoute Corinne Compan, conseillère départementale du canton de Millau 1. On se bat pour le retrait de la loi asile-immigration car nous ne sommes qu’au début de cette immigration : il faut trouver une solution d’accueil sinon on court de gros risques. C’est un sujet que l’on portera dans la campagne des élections européennes ".

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