"Perpétuer la mémoire et faire vivre le site" : pour les 80 ans de la Libération et du massacre, Sainte-Radegonde voit les choses en grand

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  • Cinq temps forts sont proposés par la ville de Sainte-Radegonde pour commémorer le 80e anniversaire de la Libération de la France.
    Cinq temps forts sont proposés par la ville de Sainte-Radegonde pour commémorer le 80e anniversaire de la Libération de la France. Centre Presse Aveyron - Maxime Lacaze
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Maxime Lacaze

Dans le cadre du 80e anniversaire des débarquements, de la Libération, de la Victoire et du massacre du 17 août 1944 à Sainte-Radegonde, la commune et le comité du Mémorial départemental ont bâti un cycle mémoriel autour de cinq temps forts. Première étape ce mercredi 8 mai.

L’année 2024 est un millésime spécial vis-à-vis de la Seconde Guerre mondiale. Elle commémore les 80 ans des débarquements et de la Libération. Elle marque aussi le triste anniversaire du massacre du 17 août 1944 à Sainte-Radegonde, où trente prisonniers ont été fusillés par l’occupant allemand.


Afin de « perpétuer la mémoire et faire vivre le site », comme le souligne la maire de Sainte-Radegonde, Laurence Pagès-Touzé, la commune et le comité du mémorial départemental sortent les grands moyens. Ils lancent un cycle mémoriel, autour de cinq temps forts. « Nous avons envie de transmettre ces valeurs » poursuit-elle.

Entre thématiques et partenariats


La première étape se déroulera bien évidemment le mercredi 8 mai, avec la traditionnelle cérémonie qui se déploie en deux parties. Tout d’abord, à 10 heures devant le mémorial puis devant la tranchée, où, outre un recueillement et un dépôt de gerbes, un travail scolaire, en collaboration entre l’école primaire Charles-Cayla de Sainte-Radegonde et l’artiste Florian Melloul, sera présenté. Trente stèles, représentant les trente fusillés du massacre du 17 août 1944, seront exposées. Dans la lignée de l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, un hommage plus appuyé sera rendu autour de cinq d’entre eux : Esteban Bravo, Garabed Derderian, Grégoire Romaniuk, Zénon Romanowski et Henri Weingardt. Tous ont la particularité d’être étrangers et d’avoir combattu pour la France.


La deuxième étape du cycle aura lieu le lundi 27 mai, à partir de 13 h 30, à l’amphithéâtre de l’université Champollion, pour la Journée nationale de la Résistance. Elle sera l’occasion de remettre les prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Auparavant, les lauréats se rendront dans la matinée au site mémoriel de Sainte-Radegonde. « Une initiative que nous cherchons à généraliser pour les années futures », avoue Sophie Amans-Gisclard, membre du comité du mémorial et professeur d’histoire au collège des Quatre-Saisons à Onet-le-Château.

Un cycle labellisé par la Mission nationale de la Libération

La troisième étape est prévue le 17 août, en souvenir du massacre qui s’est déroulée le même jour, en 1944. « Sainte-Radegonde a été très concernée par ce massacre », confirme la maire, Laurence Pagès-Touzé. Ainsi, une rando-mémoire, retraçant quasiment à l’identique le parcours des prisonniers, ira de la caserne Burloup à Rodez jusqu’au site mémoriel de Sainte-Radegonde. Là-haut, une cérémonie commémorative est prévue. Pour faire le lien avec l’été olympique, une pensée plus particulière sera faite à Paul Wormser (médaillé olympique de bronze aux JO de Berlin en 1936), fusillé en ces lieux.


Une rue en son nom sera également inaugurée le même jour. Le quatrième événement anniversaire se tiendra à l’occasion des Journées européennes du patrimoine qui ont lieu le vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 septembre.


Des visites commentées et des conférences animeront cette 41e édition. D’autant que onze jours plus tard, une exposition de la BD, Les enfants de la Résistance sera visible au centre du village, jusqu’au 11 octobre. Pour le cinquième et dernier temps fort du cycle mémoriel, le comité a opté pour une « action liée avec les organisateurs du Festival du livre de jeunesse de Sainte-Radegonde, prévu les 12 et 13 octobre et qui fête leurs 10 ans », précise Sophie Amans-Gisclard. Un événement qui conclut un cycle de six mois, labellisé par la Mission nationale de la Libération.
 

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Les commentaires (1)
charles11 Il y a 10 jours Le 08/05/2024 à 17:59

Très belle cérémonie pleine de recueillement, avec les enfants de deux écoles qui pourrons témoigner dans l'avenir