Tout ce que vous ignorez sur l’office du tourisme de Rodez

  • L’office du tourisme, ancienne chambre de commerce L’office du tourisme, ancienne chambre de commerce
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    L’office du tourisme, ancienne chambre de commerce
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Centre Presse Aveyron

L’office du tourisme de Rodez est installé dans un bel hôtel particulier du XIXe siècle, l’hôtel de Coignac, transformé dans les années 1930 en CCI.

Lorsque la chambre de commerce de Rodez achète en 1927 l’immeuble situé au n° 10 place de la Cité, il est désigné comme " hôtel de Coignac ", bien que cette famille à l’origine de sa construction au milieu du XIXe siècle n’en soit plus propriétaire.

Dans son petit ouvrage consacré à l’histoire des Embergues, Jacques Bousquet le compare aux réalisations de l’architecte Boissonnade dans un " style néo-classique, un peu froid, mais d’une belle harmonie de proportions " et le date des environs de 1840. Le traitement sobre des élévations concourt en effet à la monumentalité octroyée à l’hôtel par ses dimensions imposantes, notamment par la hauteur de l’arcature du rez-de-chaussée et le parti général discrètement néo-classique : niveaux soulignés par des corniches et étage-attique sommital.

En 1927, l’ancien hôtel particulier, dont l‘entretien a été " négligé ", est utilisé comme immeuble de rapport et divisé, de façon complexe, entre de nombreux locataires : une partie du rez-de-chaussée et du premier étage est louée à M. Julien, tapissier ; M. Barthe occupe le reste du rez-de-chaussée ainsi qu’un espace dans les mansardes ; le premier étage abrite également M. Montarnal, qui doit quitter ses appartements pour les laisser à l’acquéreur ; le deuxième étage est loué par M. Lubac, avoué et le troisième étage est occupé par Mademoiselle de Coignac à qui un bail à vie devra être consenti. Elle bénéficie également d’une cave et d’une partie de la mansarde, dont une autre partie est louée à un ouvrier boulanger… !

La réunion des trois chambres de commerce

Deux devis de travaux sont dressés en décembre 1927 pour la mise en état de l’édifice et l’installation des services de la chambre de commerce au premier étage. Une partie des travaux qui donnèrent à la chambre de commerce son aspect définitif n’apparaît cependant pas dans ces devis et il faut faire appel à d’autres sources pour retracer leur histoire comme pour les vitraux emblématiques des fenêtres du premier étage.

Une photographie de 1935, conservée à la Société des lettres de l’Aveyron, montre que les fenêtres de la moitié droite de la façade en sont déjà pourvues, mais sur une photographie de la place de la Cité lors des fêtes de Jeanne d’Arc en 1941, les fenêtres de la moitié gauche de l’immeuble sont simplement pourvues de battants à quatre carreaux. Une partie des vitraux est donc réalisée avant 1935 et les autres sont mis en place après la seconde guerre mondiale. Le deuxième lot se distingue du premier par l’emploi exclusif des deux C entrelacés de la chambre de commerce dans les médaillons sommitaux et l’absence des médaillons centraux aux armes des villes de Rodez, Espalion et Villefranche qui symbolisaient la réunion des trois chambres de commerces à Rodez au tournant des années 1920-1930.

La chambre de commerce et d’industrie quitte ses locaux de la place de la Cité dans les années 1990 pour l’immeuble situé entre la rue de l’Embergue et le boulevard de la République, qui avait été inauguré en 1981. En 2013, l’office du tourisme s’installe dans l’ancien hôtel de Coignac.

Les vitraux du premier étage témoignent encore de son histoire.

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