Millau. Rénovation de la piscine, un projet surdimensionné ?

  • Le financement de la future piscine a été discuté.
    Le financement de la future piscine a été discuté.
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Victor Guilloteau / Midi Libre Millau

Le futur centre aquatique a fait l’objet des principaux débats, mercredi soir, en conseil.

Il était dit que la délibération n° 11 du conseil communautaire ferait l’objet de débats, mercredi soir. Le marché global de performance concernant la rénovation du complexe-sportif Roger-Julian, sujet déjà développé dans nos colonnes au début du mois, était expliqué aux élus en séance. L’occasion de rappeler que la date limite de remise des candidatures, pour la conception architecturale et de la réalisation des travaux du futur complexe, avait lieu ce vendredi dernier délai. Ils seront quatre, au maximum, à participer à la phase de dialogue.

Inquiétudes sur les capacités de financement

Si l’ensemble des élus sont unanimes sur la nécessité de rénover le complexe sportif, c’est en revanche sur le financement que le bât blesse. Rappelons que le montant des travaux est estimé en première approche à 15,5 M€ HT. Soit un budget avoisinant les 20 M€ TTC… "Je suis très inquiet, n’a pas caché Michel Durand mercredi soir. Je m’interroge sur le montage financier du projet. Nous n’avons aucune visibilité sur le plan de financement. À 20 M€, cela me semble être un projet surdimensionné, vu nos capacités d’investissement." Selon nos informations, la communauté de communes participerait en effet à hauteur de 4 M€ dans ce dossier. Un chiffre que ne confirment, pour l’heure, ni Gérard Prêtre, le président de la collectivité, ni Christophe Saint-Pierre, vice-président de Millau grands causses et maire de Millau. "Un ensemble de partenaires cofinanceurs participeront à ce dossier, a simplement rappelé Gérard Prêtre. Nous sommes en attente de réponses, notamment au niveau de l’État. Il faut comprendre qu’il s’agit d’un équipement qui nous engage sur trente ans. Il faut arrêter ce puits sans fond qu’est la piscine en termes de fonctionnement…"

D’accord sur le constat, Michel Durand n’a, en revanche, rien lâché sur l’aspect financier du dossier. "Arriverons-nous, pour autant, à 20 M€ ?", a-t-il relancé. "Dans ce cas, on ne fait pas de piscine ?, lui a répondu le maire, au risque de faire basculer le débat dans un dialogue de sourds. Deux cabinets distincts ont travaillé sur l’évaluation des besoins. Ils arrivent à la même conclusion sur la définition du programme : il faut faire quelque chose d’adapté à l’évolution du bâtiment, lequel comptabilise plus de 155 000 entrées par an."

"Arrêter les cataplasmes sur une jambe en bois"

Comme depuis toujours sur le sujet, Christophe Saint-Pierre a défendu sa ligne. Il a rappelé "l’urgence absolue" d’intervenir sur ce bâtiment, dans le cadre d’un programme "adapté au territoire". "Notre démarche, c’est d’arrêter de faire des cataplasmes sur une jambe en bois", a-t-il encore argumenté, sans jeter davantage de lumière sur le montage financier. "Nous sommes en passe de boucler l’enveloppe", assurait-il, confiant, au début du mois.

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