Fédérale 2 : LSA et la "victoire méritée"

Je me répète un peu mais face à Decazeville, notre victoire était méritée", déclare Richard Pioch, l’un des entraîneurs ségalis, avant de détailler les conditions de cette victoire : "Nous avons été bons en défense et en conquête, en particulier dans le secteur de la touche. Cette victoire, nous l’avons construite grâce à des montées très agressives en défense qui les (les Decazevillois, NDLR) ont perturbés".

Mais c’est aussi autour d’un gros travail vidéo que le staff de LSA a préparé ses troupes. "Nous avions ciblé les joueurs dont nous devions nous méfier et mis au point la stratégie en conséquence. Nous avons su mettre sous l’éteignoir Mel de March, qui est un élément clé du SCD", poursuit Pioch. Un Sporting club decazevillois qui avait choisi de laisser Accorsi sur le banc en première période, ce qui a surpris le tacticien de Lévezou Ségala : "Je pense que c’était une erreur mais c’était leur (celui des Decazevillois) choix et nous n’allons pas le regretter". Un Accorsi qui faisait partie des joueurs ciblés. "Revel a réussi à le perturber, en particulier sur l’essai conclu par Quarmouchi", souligne Pioch.

Mutation dans le jeu

Seule ombre au tableau : une seconde période en demi-teinte. "Nous avons connu une baisse de régime en seconde mi-temps et fait preuve d’un manque de maturité dans la gestion du match, ce qui a permis aux Decazevillois de repartir avec le bonus défensif, regrette Pioch. C’est bien payé vu le peu de ballons qu’ils ont eus. Maintenant, nous allons préparer le prochain derby, à Millau (dimanche), où nous mettrons tout en œuvre pour prendre des points. Il faut travailler et encore travailler pour continuer à mettre notre jeu en place."

Un jeu différent de celui auquel les Ségalis, réputés pour leurs cocottes, avaient habitué le public. "Avec une densité physique plus faible, il a fallu s’adapter, justifie Pioch. Nous sommes plus dans la recherche de la vitesse et dans l’évitement."

Une stratégie qui commence à payer quand on voit les lignes arrière, à la conclusion des actions, même si les avants ont toujours leur mot à dire, mais différemment.

"La victoire de dimanche, nous ne la devons qu’à nous-mêmes, insiste le co-entraîneur. Nous avons su construire les actions qui nous ont permis de tenter des pénalités et d’inscrire deux beaux essais."

Si avec quatre victoires en huit rencontres, la course au maintien est bien engagée pour son groupe, Richard Pioch se garde bien de tout triomphalisme.

"Nous pensons que le maintien se jouera autour de huit victoires, estime-t-il. Nous avons fait la moitié du chemin mais le plus dur reste à faire. Nous avons de gros morceaux à recevoir. Prenons les matches les uns après les autres et ne nous enflammons pas. Nous ferons un premier bilan à la trêve. Si nous avons cinq ou six victoires à ce moment-là, ce sera bien, mais c’est à la fin de la saison qu’il faudra voir."