Rodez, réaction attendue

Se relever, comme il avait su le faire il y a deux semaines, en battant largement Graulhet à domicile (51-14), pour le compte de la huitième journée, après avoir connu une énorme désillusion lors de la précédente, sur la pelouse de Fleurance (défaite 26-14) : voilà ce que le SRA va tenter de faire, cet après-midi (15 h), là encore sur son terrain et là encore face à un mal classé, Céret. Un objectif qui s’est imposé à lui après le lourd revers concédé sur la pelouse de Narbonne, samedi dernier (43-7), venu sanctionner un match au cours duquel, de l’aveu de son entraîneur, ses joueurs se sont montrés, par moments, "plus spectateurs qu’acteurs", et ont manqué "d’engagement et d’agressivité".

"Ça pique"

Cette semaine, c’est donc, logiquement, sur ces points qu’Arnaud Vercruysse et son staff ont mis l’accent, en rappelant une fois encore certains fondamentaux.

"On a essayé de faire comprendre aux joueurs que si l’on ne s’engageait pas assez, on ne pouvait pas prétendre faire de bonnes performances. Le plus important est qu’ils intègrent que le rugby est un sport de combat dont le but est de diminuer physiquement et psychologiquement l’adversaire, et dans lequel tu dois, par ailleurs, identifier tes limites pour parvenir à aller au-delà", a-t-il expliqué, lui qui s’est dit satisfait du contenu des séances de ces derniers jours et a invoqué le manque d’expérience de son groupe pour expliquer l’absence de continuité entre l’entraînement et les matches.

"Il est jeune et cherche des repères mais son apprentissage consiste à se confronter à des équipes comme Narbonne ou Romans-Valence ; il ne faut pas rêver, ça pique, a-t-il enchaîné. Si tout était si facile que ça, on ne serait certainement pas dans cette division. C’est un groupe qui est jeune, qui a besoin d’apprendre mais qui ne rechigne pas à travailler et qui, à mes yeux, progresse, même si parfois, il est impatient."

"Diminuer le nombre d’erreurs"

Après avoir mis en perspective la défaite concédée le week-end dernier dans l’Aude ("Narbonne est une équipe dont beaucoup de joueurs évoluaient en Pro D2 l’an dernier. Elle a réalisé une prestation de qualité et a monopolisé le ballon. Ce qui nous a mis en difficulté est qu’elle a été plus efficace que nous en conquête directe. Elle a eu plus de ballons à négocier et nous a contraints à défendre, à subir. Le score a pris de l’ampleur quand on s’est retrouvés en infériorité numérique"), le tacticien stadiste n’a pas caché sa "hâte" d’affronter Céret, une formation qu’il a présentée comme ayant "la volonté de jouer, assez dense devant", et dans laquelle évolue Florian Denos, ancien du Stade toulousain, de Castres et d’Oyonnax, entre autres, dont il a vanté les mérites en déclarant : "Beaucoup d’initiatives dans le jeu lui sont dues et il tire tous les autres joueurs derrière lui".

"Ce qui est important est d’être à fond dans ce que l’on fait et c’est le cas, a-t-il insisté. À l’entraînement, il y a de l’implication et de l’engagement. On travaille la mêlée, la touche, les coups d’envoi, le placement, les renvois aux vingt-deux mètres, la passe, le jeu debout et en passant par le sol, le nettoyage des rucks ; tout ce que tu peux rencontrer en match, et ça se passe très bien. Mais en match, tout cela est réuni, et il faut que tout le monde arrive à agréger toutes ces situations. C’est là que, par moments, on commet des erreurs, et il faut que l’on arrive à en diminuer le nombre."