Elevage : déjà le dernier hiver pour le Plan loup?
Alors que de nouvelles attaques présumées du loup viennent encore d'avoir lieu la semaine dernière sur l'Aubrac, l'Office national de la chasse et de faune sauvage (ONCFS) vient de publier son rapport estival. Celui-ci confirme l'augmentation démographique du loup, au point de remettre en cause le plan Loup initié en début d'année pour cinq ans...
Ni un mythe ni une légende, le loup est bien de retour. En Aveyron, des attaques répétées et présumées du loup sur des brebis et des veaux ont encore eu lieu sur le secteur de Montpeyroux, sur l'Aubrac, obligeant l'ONCFS à installer des pièges photos. En attente de confirmation, le réseau loup-lynx de l'organisme vient de publier son bilan estival à l'échelle nationale. Celui-ci confirme l'expansion démographique du Canis lupus en France avec 85 zones permanentes recensées (ZPP) dont 72 meutes alors que le précédent rapport indiquait 57 meutes.
"C'est mathématiques. On sait qu'une meute compte 7,2 loups en moyenne, le seuil de viabilité des 500 loups est donc atteint", commente Mélanie Brunet, présidente du Cercle 12 et coprésidente de la fédération nationale de défense du pastoralisme (FNDP), faisant ainsi référence au seuil fixé par le gouvernement lors du dernier plan Loup devant s'étaler de 2018 à 2023. L'ONCFS annonce la réalisation de l'évaluation des effectifs à la sortie de l'hiver. "Le réseau reste très actif, la carte communale sera très prochainement publiée", conclut le communiqué. Pour Mélanie Brunet, cette annonce "vise à gagner du temps car rien n'est prévu et pendant ce temps on se fait bouffer les bêtes".
Alors que 12 000 animaux d'élevage ont été tués par le loup depuis le début de l'année, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes qui pilote le Plan loup au niveau national, va autorisé le prélèvement de 8 loups supplémentaires jusqu'au 31 décembre.
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