Villefranche-de-Rouergue. Décharges sauvages du Villefranchois : prolifération contre législation
En moins d’une heure, en ce début de semaine, la rédaction a découvert deux décharges sauvages…
Autant un pied de nez qu’un acte délibéré d’incivilité. Ce lundi matin, route de Sanvensa, juste avant l’ancienne décharge (en montant et quasiment face à la déchetterie qui se trouve de l’autre côté de la rivière Aveyron), un lave-linge obsolète trône à deux pas de l’axe. Embryon de décharge sauvage, mais décharge sauvage quand même.
Et pas besoin de chercher bien loin et de se lancer dans des investigations à rallonges pour trouver, cette fois, une vraie de vraie décharge sauvage avec pneus d’un autre temps, congélateurs à la pelle, vestiges de squelettes d’animaux, jusqu’à des poteaux de signalisation se retrouvant dans le fossé à l’abri des regards. La scène se joue juste un peu plus haut dans la côte dans le versant allant jusqu’à la rivière située entre la tournée des Pesquiés et celle de Peyremorte.
L’objectif de l’appareil photo n’a qu’à se baisser pour saisir ces clichés. Juste pour faire toucher du doigt la réalité des choses émanant d’une minorité – là encore. Car ce type d’attitude n’a rien d’isolé. Une escapade sur les bords des rivières (quelles qu’elles soient), comme le font des lycéens chaque mois d’octobre, permet de trouver des tas de rebuts.
Pour mémoire, les chiffres révélés au printemps dernier à l’échelle de l’Hexagone ont de quoi affoler. On parle de 80 000 tonnes de déchets jetés annuellement dans ces décharges sauvages en toute illégalité. Or, l’article L.541-3 du code de l’environnement est limpide. Tout dépôt de déchets dans un espace interdit par des articulaires, comme des structures collectives, peut entraîner 75 € d’amende pour le dépôt d’une poubelle, et monter jusqu’à 1 500 € en cas de dépôt depuis un véhicule, comme c’est le cas majoritairement.
Dès lors que ce sont des déchets professionnels, l’amende gonfle pour monter jusqu’à 75 000 € et une peine de deux ans de prison. Mais l’éternel problème réside en la nécessité de prendre le pollueur en flagrant délit. Ce qui demeure rare pour l’instant. Pour l’instant, en effet, car des municipalités désabusées commencent à faire appel à des détectives ayant pour mission grâce à certains éléments traçants de remonter jusqu’au propriétaire. Parmi les nouveautés, dans certains secteurs très impactés, l’Office national des forêts a été jusqu’à installer des caméras afin de confondre ceux et celles qui déposent…
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