Rodez : quatre revers, deux raisons
La série de sept matches sans revers des Ruthénois a pris fin vendredi à Avranches, 2-1. Seulement la quatrième défaite dans cette saison exemplaire d’Aveyronnais qui ne s’inclinent que dans deux cas bien précis. Explications.
50 % en étant réduit à dix
Il y eut vendredi dans la Manche un avant et un après l’exclusion de Yohan Roche, pour un second carton jaune sanctionnant une faute juste avant l’entrée de la surface, dès après le retour de la pause. Avant, Rodez menait 1-0, gérait plutôt bien sa rencontre face à un mal classé, sans toutefois la dominer de la tête et des épaules. Après, en infériorité numérique donc, le bateau a d’abord tangué avant de céder, revers 2-1 au final.
Un fait de match lourd de conséquences donc pour le club du piton qui reste malgré tout troisième du National (avec un match en retard) et dont la contre-performance est amortie par le revers également du Mans et de Laval. Un accident de parcours serait-on tenté d’écrire. Ce n’est d’ailleurs pas la seule fois, sur les quatre au total pour l’instant, que Rodez s’est fait renverser après avoir écopé d’un carton rouge. Fin août à Chambly, le leader aujourd’hui, alors que Ruffaut avait donné l’avantage aux siens peu après l’heure de jeu, l’expulsion de David (74e) suite à une altercation avait là aussi pesé lourd. Les Camblysiens revenant par Padovani (83e) avant de s’imposer via une réalisation d’Heinry (87e). Un bémol toutefois, Chambly évoluait également à dix depuis la 74e puisque Dequaire avait été exclu suite aux frictions.
Pour autant, pour moitié, les défaites du Raf ont été consommées à dix sur le terrain. Alors qu’une autre fois, l’exclusion d’un Ruthénois, en l’occurrence Jérémy Mellot face à Marignane à 1-0 pour le Raf, n’a pas eu de conséquence sur le résultat final (1-0, 24 août).
50 % en manque d’efficacité
Autre dénominateur commun dans les défaites du Raf, le manque d’efficacité offensive. Criant ce soir d’août dans la chaleur de Paul-Lignon quand Ugo Bonnet notamment trouve les poteaux de Guivarch par deux fois sans que le ballon n’entre dans le but. On joue alors la 2e journée. Les Rouergats passent tout le match à courir après le score (ouverture par Baouia, 7e). Du jeu a été développé, mais il n’a pas été récompensé. Cholet repart de la rue Vieussens avec les trois points. Un comble quand on sait que ce onze sang et or excellera dans l’efficacité ensuite. La seule autre fois où il a péché à nouveau dans ce secteur au point de s’en mordre véritablement les doigts, c’est trois mois plus tard, toujours devant son public, dans une partie qu’il perdra 0-1 face à Quevilly et qui mettra fin à une série de neuf matches sans revers toutes compétitions confondues. Et encore, ce soir-là, les dieux du football avaient touché le pied de Daury pour une frappe magistrale au point d’en être quasiment incongrue à deux minutes du terme. À noter d’ailleurs que les quatre revers de la bande à Laurent Peyrelade ont été encaissés à chaque fois par seulement un but d’écart.
L’art de se relever
Être contraint de baisser pavillon, s’incliner, est une chose. Savoir se relever rapidement en est une autre. Et là aussi, le Raf s’en sort de façon plus qu’honorable avec un nul et deux succès acquis lors du match d’après. De quoi redonner du baume au cœur à ses supporters - qui ne veulent pas revivre une fin de saison sans apothéose comme au printemps 2018 - et ainsi de l’espoir pour la réception de Dunkerque ce vendredi.
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