Villefranche-de-Rouergue. Les pêcheurs préparent la nouvelle saison

Depuis que vous êtes président, qu’est-ce qui a le plus changé en matière de pêche sur le territoire ?

Nous avons connu de tout. De la diminution de la vente des cartes, suite à la sécheresse de 2003, jusqu’à une stabilisation aujourd’hui. Par contre, les efforts que nous avons consentis en direction des jeunes portent leurs fruits car ils représentent à l’heure actuelle le pourcentage de membres le plus important.

Donc, l’image de la pêche évolue ?

Tout à fait. Et en même temps que les techniques évoluent. Car de plus en plus les jeunes qui pêchent le font au leurre, prennent une photo et relâchent leur prise.

Comment se présente l’ouverture 2019 ?

Nous avons consenti un alevinage très important avec 3 500 truites farios portions lâchées sur l’Alzou, l’Alzure, l’Algouse et l’Aveyron, du pont du Cayla jusqu’à Monteils, pour ce samedi. Mais les lâchers seront linéaires sur l’année grâce à la mise en place de parcours avec la fédération.

Ici nous avons quatre parcours ponctuels dans le secteur Vézis-Gourgassier, sur l’Aveyron amont.

Et au niveau aval c’est de la plaine des Pesquiés jusqu’à Monteils. Sur l’année cela représentera 3 500 lâchers supplémentaires, soit 500 truites par mois sur sept mois.

Cela satisfait-il tous les pêcheurs ?

À l’évidence non. Certains nous disent que ce n’est pas de la pêche.

Mais notre but étant bien de toucher un maximum de personnes, à commencer par les plus âgées à mobilité réduite, comme les jeunes.

C’est la raison pour laquelle ces lâchers seront programmés les mardis.

Vous avez d’autres opérations en vue ?

En groupement avec toutes les APPMA du département dans le cadre d’un plan carnassier, nous allons procéder à l’introduction de black-bass, après avoir défini des secteurs afin de développer la pêche en 2e catégorie. Il y aura un suivi sur trois ans en "no kill" intégral. Sur d’autres sites ce sera des brochets ou des carpes. Cela fait partie des nouveautés, en axant nos actions sur des choses réfléchies et pensées.

Et pour le poisson blanc ?

Nous estimons que pour l’instant, il y en a suffisamment sur l’Aveyron dans la traversée du secteur de Villefranche. Nous ne prévoyons donc pas d’alevinage.

Et à Bannac ?

Là aussi, compte tenu de l’envasement, la société a pris la décision de ne plus lâcher de truites qui très vite, justement, prenaient le goût de la vase. D’où une baisse du prix de la carte à 20 € l’année, à 3 € la journée et gratuit pour les moins de 18 ans. Car ça reste un très bon lieu de pêche pour le poisson blanc et le brochet au leurre.

Les permis sont en vente sur internet sur le site cartedepêche.fr ou chez les trois détaillants.